La grève qui dure à la SNCF n'est pas une bonne chose pour les taxis de Poitiers et les conséquences commencent à se faire sentir sur leur chiffre d'affaires. L'équation est simple, s'il y a moins de voyageurs dans les trains à l'arrivée ou au départ de Poitiers, il y a moins de clients pour eux.
Depuis le début de la grève contre la réforme des retraites lancée au début du mois, le quartier de la gare à Poitiers tourne au ralenti. Les trains s'arrêtant en gare de Poitiers se comptent souvent sur les doigts d'une seule main et les couloirs sont quasi déserts. Les chauffeurs de taxi eux font du surplace sur le parvis de la gare. En temps normal, beaucoup d'entre eux réalisent l'essentiel de leur chiffre d'affaires avec les voyageurs empruntant le train.
Mais aujourd'hui, ces clients sont très rares et le travail des chauffeurs de taxi se résume la plupart du temps à de longues heures d'attente.
On a une perte du chiffre d'affaires de 70% sur les trafics de voyageurs venant de Paris ou de Bordeaux. Aujourd'hui, on a compté qu'on avait six trains dans la journée qui pouvaient nous apporter des voyageurs et des clients potentiels.
Laurent Bouffard, président de l'Union des Taxis Indépendants de la Vienne
Le taxi complémentaire du covoiturage
Avec la grève, les chauffeurs de taxi voit aussi les habitudes de leurs clients changer. Ils sont de plus en plus nombreux à emprunter un taxi pour se rendre vers les points de covoiturage qui deviennent une alternative face à l'absence de train, de plus en plus usitée.Les usagers prennent le taxi en complément du covoiturage. On emmène très souvent des voyageurs aux points de covoiturage de Poitiers Nord ou Poitiers Sud.
Laurent Bouffard, président de l'Union des Taxis Indépendants de la Vienne
A Poitiers, les propriétaires de taxis se montrent en général plutôt compréhensifs envers les motivations de la grève contre la réforme des retraites mais ils espèrent néanmoins une issue rapide du conflit. Pour certains, il s'agit d'une question de survie financière.