Poitiers : la difficile situation des étudiants en Erasmus ou en stage confinés à l'étranger

La moitié de l'humanité est désormais confinée. Une situation qui peut être difficile pour des étudiants partis dans le cadre du programme Erasmus, qui sont aujourd'hui bloqués hors de France et qui ne peuvent plus rentrer chez eux.

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Illona est arrivée à Murcie, dans le sud-est de l'Espagne le 28 janvier. Elle devait y étudier dans le cadre du programme Erasmus jusqu'à la mi juin. Quand elle est partie, l'épidémie de Coronavirus était assez lointaine. La Chine y faisait face depuis quelques semaines et seuls quelques cas avaient été déclarés hors du pays. 
Aujourd'hui, la moitié de l'humanité est confinée. Et Illona est bloquée en Espagne, les frontières sont fermées. Elle n'a aucun moyen de rentrer chez elle. L'Espagne est l'un des pays les plus touchés par le virus.

Une situation difficile pour la jeune étudiante


La jeune fille étudiante en lettres et langues vivantes à l'Université de Poitiers ne peut plus quitter l'Espagne. Elle vit seule dans un appartement et ne sort quasiment plus.

C'est très compliqué. Le fait d'être loin de ma famille, un peu seule et dans un appartement sans coin de verdure et sans jardin, c'est compliqué. Il y a des moments où je suis démoralisée et je me dis que je ne vais pas y arriver. D'autres moments, je continue à espérer pouvoir rentrer.
- Illona Lelaine, étudiante

La frontière entre la France et l'Espagne est désormais fermée. Les bus et les trains ne circulent plus. Elle a tout essayé pour tenter de rentrer.

J'ai demandé si mes parents pouvaient passer la frontière pour venir me chercher, et ce n'est pas possible.

Installés à Rom, dans les Deux-Sèvres, ses parents ont aussi tout essayé de leur côté. Ils ont réussi à rassembler leurs trois fils auprès d'eux pour vivre le confinement ensemble, mais il leur manque Ilonna. Une absence difficile à vivre pour la mère de famille.

J'ai l'impression que je ne peux rien faire pour ma fille, elle est loin et je ne peux pas l'aider. Ce qui me rassure c'est qu'elle a un endroit pour se loger et elle a à manger.
- Johanna Lelaine,la mère d'Illona 

On a essayé de trouver des solutions par l'ambassade, mais ça ne marche par. On est désarmés, on ne sait pas quoi faire.
- Maman d'Ilona

L'Université de Poitiers essaye d'aider ses étudiants

Du côté de l'Université de Poitiers, la fermeture des frontières a sérieusement compliqué les choses. Il a fallu tenter de rapatrier le plus d'étudiants possible avant que tout voyage soit interdit. En contact avec les différentes ambassades et avec le soutien du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, l'Université continue de chercher des solutions.

Certains ont fait le choix de rester à l'étranger, d'autres n'ont pas eu le choix, parce que les frontières se sont fermées, c'est le cas de l'Espagne qui conseille de rester confinés sur place. 
-  Christine Fernandez, vice-présidente de l'Université de Poitiers

Financièrement, certains commencent à avoir des difficultés, des aides peuvent alors être apportées.

On a débloqué avec l'aide de la fondation de l'université des fonds importants qui vont permettre de les aider à assurer les frais liés à l'interruption ou à la prolongation du séjour.

En attendant, Illona trouve le temps long. Elle suit ses cours en ligne, regarde des séries sur son ordinateur et compte les jours.

Je vais sur Netflix, je cuisine, j'appelle les potes, la famille. Je passe le temps comme je peux.

Comme Illona, il y a plus de 140 étudiants de la région qui sont bloqués à l'étranger.

Reportage d'Anne-Marie baillargé, Thomas Chapuzot et Alexia Rouy :

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