Dans le cadre de la 27ème campagne d'Octobre Rose, à Poitiers, une trentaine de femmes a pris la pose devant l'objectif de la photographe Amélie Raymondeau. L'occasion de parler du cancer du sein et de soutenir la recherche.
Se mettre à nu, ouvrir son coeur, parler tout simplement. En parler. Cindy Magnian sait que le plus dur est derrière elle. Elle est en rémission. Elle a vaincu le cancer du sein. Mais elle sait aussi que près de 58 000 nouveaux cas sont diagnostiqués tous les ans en France. Alors en ce premier week-end d'"Octobre Rose", elle est venue se faire photographier par Amélie Raymondeau. Comme dans treize autres villes de l'Hexagone, des artistes comme Amélie, mais aussi des maquilleuses, des décorateurs et des accessoiristes organisent bénévolement ses séances de studio éphémères. Ca s'appelle "On pose pour la rose". Chacune des modèles repart avec deux portraits moyennant une petite participation. L'argent récolté, 10 000 euros l'année dernière, est entièrement reversé à l'association "Le Ruban Rose".
Cécile et Lucie, elles aussi, ont joué le jeu. Aucune des deux soeurs n'a souffert de la maladie. Mais poser devant l'objectif de l'appareil, c'est aussi une façon de soutenir toutes celles qui n'ont pas eu cette chance et de délivrer un message de solidarité.Il faut en parler, ne pas hésiter, ne pas avoir honte surtout. Même si moi, entre guillemets, c'est presque terminé, il y en a d'autres derrière et la recherche a besoin de nous pour aider tout le monde.
Amélie Raymondeau se qualifie de "photographe de vie". Elle a voulu que cette opération soit surtout une rencontre joyeuse et conviviale. Il n'y a pas de mal à se faire du bien. C'est aussi l'occasion de partager son expérience personnelle et de rappeler, par exemple, l'importance du dépistage précoce.Dans l'esprit d'Octobre Rose, de savoir qu'il y a des gens qui ont été touchés et pas nous... Qui nous dit qu'un jour nous on ne le sera pas ? On est aussi là pour dire que notre corps est le nôtre et qu'il faut l'assumer avec ou sans maladie.
Rappelons enfin que, s'il est dépisté à un stade précoce (c’est-à-dire à un stade peu avancé de la maladie), le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10.Le but, c'est de faire ressortir leur féminité. C'est un moment pour elles, un moment de convivialité. C'est montrer que l'on peut être féminine malgré la maladie. Et puis il y a aussi des femmes qui sont sensibles à cette cause parce qu'elles ont peut-être une maman, une sœur ou une amie qui est touchée et elles ont envie de participer à ce beau projet.
Anne-Marie Baillargé et Cécile Bonté-Baratciar ont assisté à la séance photo :