Des enseignants, de la maternelle à l'université, ont fait une manifestatiion originale dans le centre ville de Poitiers. Ils ont représenté le radeau de la Méduse, le célèbre tableau de Géricault pour évoquer le naufrage de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur.
Le navire de l'éducation a coulé, seuls certains pourront prendre place sur le radeau de sauvetage. C'est en substance le message que les enseignants de la maternelle à l'université ont voulu faire passer, ce samedi, dans les rues du centre de Poitiers.
Ils ont donc représenté le radeau de la Méduse, le fameux tableau de Géricault. Selon eux, les parents qui ont des moyens financiers pourront payer des cours particuliers ou des études supérieures à leurs enfants, les autres couleront corps et biens.
L'enseignement supérieur et la recherche mobilisés
Dans l'éducation nationale, ce sont des postes et des moyens qui manquent selon les manifestants. Dans l'enseignement supérieur, c'est la Loi de Programmation Pluriannuelle de Recherche, la LPPR, qui inquiète les éudiants et leurs enseignants. Pour les manifestants, c'est la recherche qui est menacée par un système de privatisation. À terme, ils estiment que les chercheurs enchaîneront les missions, comme des postes d'intérims, sans avoir un emploi fixe. Ils craignent aussi que la liberté de choisir son objet de recherche disparaisse.
Je suis dans un master de recherches et beaucoup d'étudiants disent qu'ils vont arrêter la recherche pour faire une formation professionnalisante. Le service public de l'éducation, c'est un service, pas une industrie.
Thibault Riffault, étudiant en master 1 littérature et culture de l'image.
Le radeau de la Méduse
Le radeau de la Méduse est un tableau de Géricault, visible au musée du Louvre à Paris. Il a été peint entre 1818 et 1819. Il évoque le naufrage tragique de la frégate La Méduse qui s'est échouée le 2 juillet 1816 sur un banc de sable au large de l'actuelle Mauritanie. 147 personnes se seraient alors maintenues en vie sur un radeau de fortune. 15 seulement ont pu être secourrues et parmi elles, cinq sont mortes.
Le tableau de Géricaut est très grand, il fait 4,91 m de hauteur et 7,16 m de largeur, et a porté au dépârt un autre nom. Géricault l'avait intitulé Scène de naufrage.