Poitiers : ils braquent une buraliste et se retrouvent en détention provisoire

Deux hommes, poursuivis pour deux vols avec violences, ont été présentés en comparution immédiate ce mercredi au tribunal de Poitiers. Fait inédit, la défense a plaidé, à distance, par téléphone : un dispositif "prévu par les ordonnances d'État d’urgence sanitaire".

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Les deux hommes impliqués dans le braquage lundi matin du bureau de tabac de l'avenue de l'Europe à Poitiers (quartier des Couronneries) ont été présentés en comparution immédiate ce mercredi, devant le tribunal de Poitiers, qui a renvoyé le dossier au 20 mai prochain et placé les deux mis en cause en détention provisoire. 

Les deux hommes ont demandé à bénéficier d'un délai pour préparer leur défense.

Armés d'un pistolet et d'un couteau

Lundi matin, vers 10h45, les deux hommes se présentent au bureau de tabac de l'avenue de l'Europe à Poitiers, cagoulés. L'un est armé d'un pistolet à grenailles, le second, d'un couteau, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant les informations de nos confrères de France Bleu.

Les deux hommes tentent de se faire remettre la caisse par la propriétaire. Mais un client présent s'interpose et, selon nos informations, fait une prise de judo à l'un des agresseurs, le bloque au sol, tandis que la buraliste arrache la cagoule du second.

Les deux mis en cause réussissent ensuite à prendre la fuite en voiture laquelle est signalée à une patrouille de police toute proche qui parvient à intercepter le véhicule.

Les deux hommes, défavorablement connus des services de police, sont âgés d'une trentaine d'années.

Dans la foulée, la police perquisitionne au domicile de l'un d'eux et retrouve des vêtements signalés par une personne âgée, victime d'une tentative d'extorsion, laquelle identifie alors formellement ses agresseurs comme étant les deux prévenus.

La défense plaide par téléphone

Les deux hommes ont donc été présentés ce mercredi en comparution immédiate pour ses deux faits. 

De manière inédite, la défense a plaidé à distance, par téléphone. 

Dans un tweet, le tribunal judiciaire de Poitiers indique qu'il a "accepté la demande, avec accès numérique au dossier" des deux prévenus. Le tribunal précise qu'il s'agit là d'un "palliatif au confinement que l’on espère voir rester exceptionnel, (mais) prévu par les ordonnances d'État d’urgence sanitaire."

En cette période de pandémie de Covid-19, le barreau de Poitiers n'avait déjà pas désigné d'avocats pendant la garde-à-vue des deux hommes.

"Je n'ai pas les garanties de sécurité pour envoyer mes confrères", a indiqué Emmanuel Breillat, bâtonnier du barreau de Poitiers.

Pendant les gardes-à-vue, "nous avons une proximité très importante avec le client dans les locaux de police ou de gendarmerie. Quand je vois les précautions extrêmes prises au palais pour les rares audiences actuelles, je doute qu'on puisse nous garantir des conditions similaires en garde-à-vue. Je ne peux dans ces circonstances exposer mes confrères à la légère, même si philosophiquement, cela nous pèse."

Le bâtonnier précise : "Après, individuellement, chaque avocat est libre d'intervenir s'il est directement choisi par le client."
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