La coordination nationale des infirmiers du CHU de Poitiers s'est mobilisée devant l’hôpital ce lundi. Cette grève faisait suite à l’annonce de la suppression de six postes d’infirmiers en réanimation pédiatrique. Finalement, la suppression de ces postes est suspendue.
Une trentaine d'infirmières se sont rassemblées ce lundi après-midi devant le CHU de Poitiers, à l'appel de la coordination nationale des infirmiers (CNI). Cette mobilisation fait suite à l'annonce de la direction de la suppression de six postes d’infirmiers dans le service de réanimation pédiatrique.
En toute fin de journée, le directeur de l'hôpital Jean-Pierre Dewitte suspend ces supressions de postes.
Ces postes qui devaient être supprimés, seraient transférés dans d'autres services en tension. Une décision que ne comprend pas Sandrine Bouichou, vice-présidente de la CNI de Poitiers.
Les raisons invoquées par la direction pour supprimer ces postes c’est d’abord un taux d’occupation des lits insuffisant et ensuite, une demande de solidarité envers le reste de l’hôpital puisqu’il manque beaucoup de postes d’infirmiers sur le CHU de Poitiers.
- Sandrine Bouichou, vice-présidente de la CNI de Poitiers
"C'est la sécurité des soins qui est en danger"
Le service compte actuellement 57 infirmières qui tournent 24h sur 24h. Des effectifs importants pour des petits patients très fragiles. Si les 15 lits de l'unité ne sont pas toujours occupés, le personnel est souvent mobilisé par des urgences.Pour Sandrine Bouichou, la suppression de postes dans ce service pourrait mettre en danger la sécurité des enfants.
Annoncée le 18 octobre par la direction, cette décision est à l’origine du mouvement de grève de ce lundi.Cette décision va pénaliser le service au niveau de la sécurité des soins. Les agents qui vont être dans ce service en effectifs réduits, devront prendre en charge le même nombre d’enfants et c’est la sécurité des soins qui est en danger, surtout au moment des urgences.
Une annonce qui pourrait s'appliquer à la fin du mois
De son côté, la CNI assure avoir été entendue par la direction du CHU qui de son côté leur a fait savoir que la mesure serait temporaire.Selon Sandrine Bouichou, elle aurait également expliqué que si le nombre d’enfants était trop important par rapport aux effectifs du service, ils seraient transférés dans d’autres unités ou établissements.
Mise à jour : 18h30
En toute fin de journée, le directeur de l'hôpital Jean-Pierre Dewitte suspend ces supressions de postes. Il indique néanmoins que lorsque les 15 lits seront non pourvus de patients, ces infirmières seront ventilées dans le service des urgences pédiatriques.