Poitiers : un drone de la préfecture autorisé à survoler la manifestation contre la réforme des retraites

Pour la première fois, à Poitiers, un drone piloté par la gendarmerie a survolé la manifestation contre la réforme des retraites. Une mesure destinée, selon la préfecture, à prévenir des troubles à l'ordre public.

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C'est une première. Un drone, semblable à ceux vendus dans le commerce, a survolé la manifestation contre la réforme des retraites à Poitiers.

Piloté par des téléopérateurs de la gendarmerie nationale depuis la préfecture de la Vienne, le petit appareil n'est destiné ni au fichage, ni à l'identification de manifestants, assurent les autorités : "Ces vidéos ne sont pas enregistrées et n'ont aucune vocation judiciaire", affirme le préfet, Jean-Marie Girier.

Les images captées depuis le ciel serviraient uniquement à suivre en temps réel les manifestations, afin de repérer d'éventuelles personnes s'éloignant du cortège en vue de commettre des dégradations. Au besoin, les opérateurs du drone peuvent ainsi contacter les forces de l'ordre pour appréhender les suspects.

Un dispositif de surveillance contesté

Soumis à une déclaration préalable, le plan de vol du drone prévoyait qu'il puisse s'élever à une altitude maximum de 120 mètres, dans une zone allant de la place du Général Leclerc à la gare SNCF. Disposant d'une autonomie de 30 minutes, deux appareils doivent se relayer.

L'utilisation de ce dispositif ne sera pas systématique, assure le préfet de la Vienne : les drones n'interviendront qu'en cas de risques de troubles à l'ordre public. Ce mardi 6 juin, 110 policiers et gendarmes étaient déployés dans les rues de Poitiers, aux côtés de 45 agents de la direction départementale de la sécurité publique et 66 gendarmes mobiles.

Des associations de défense des droits de l'homme avaient tenté de contester l'utilisation des drones par les forces de l'ordre. Fin mai, le conseil d'État avait rejeté leur demande en référé. Une décision sur le fond de légalité du texte doit intervenir dans les prochains mois.

À Strasbourg, Toulouse, Dijon, Montpellier, partout en France, les préfectures ont annoncé qu'elles feraient usage de drones pour surveiller les cortèges contre la réforme des retraites, ce mardi 6 juin.

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