C'est une référence incontournable dans le monde judiciaire. L'entreprise de Mignaloux-Beauvoir dans la Vienne, existe depuis une soixantaine d'années et a été reprise en 2018. Magistrats et avocats viennent de toute la France mais aussi de l'étranger pour s'y fournir. Découverte de l'Atelier Petit.
Juge, greffier, procureur ou encore avocat, dans nos palais de justice, tout le monde porte la robe. Elle permet de mettre de la distance entre l'homme de loi et le justiciable.
Pour choisir la sienne, l'avocate Claire Louineau a privilégié l'aspect pratique.
Je cherchais quelque chose de pas trop froissable, parce qu'on la transporte tout le temps...
Entre tradition et modernité
Elle a acheté sa première robe dans l'atelier de Mignaloux-Beauvoir. Ici, on en fabrique 1.000 à 2.000 par an.
Le rouge est réservé aux magistrats par ordonnnance royale. Quant au noir, il est inspiré par les tenues cléricales. Ces robes ont traversé le temps au gré des évolutions historiques et des bouleversements politiques.
Camille Maupin, la responsable de l'Atelier Petit, est une spécialiste du sujet : "Les tenues de magistrats, par exemple, ont traditionnellement une ceinture bleue, pour la province, mais dans certaines villes, ce sont des ceintures noires, en référence à la Révolution Française".
Pas de faux pli, tout est travaillé au millimètre près. Les 6 couturières ont chacune leur spécialité. Il y a le col, les manches, la cravate, l'épitoge et la robe. Si les tissus sont presque 100% made in France, l'atelier, lui, est connu internationalement notamment en Afrique dans les anciennes colonies françaises.
Aujourd'hui, les robes évoluent. Finis les modèles impersonnels et totalement noirs ! On peut se permettre quelques ornements.
Il faut compter 500 à 700 euros en fonction de la confection. En France, il existe 4 ateliers spécialisés dont 2 dans la Vienne.