Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé, police et gendarmerie doivent effectuer 10 000 contrôles au mois d'août sur les rodéos urbains. Ce jeudi, une opération de ce type a été menée à Poitiers, dans la Vienne.
C'est un carrefour stratégique, au cœur du quartier des Couronneries à Poitiers. Deux grandes routes, longues, idéales pour des rodéos urbains. Ces rodéos se font majoritairement en deux roues, roue arrière levée, ou bien à grande vitesse, ou encore des montées et descentes sur les trottoirs. Mais en ce jeudi après-midi, 17 heures, l'opération de contrôle de la police, chapeautée par la Préfecture de la Vienne, est très calme. "Entre juin et août, nous avons fait 35 opérations en zone police et gendarmerie dans la Vienne, qui ont donné lieu à 16 verbalisations, quatre interpellations et trois saisies de deux roues.", précise Alice Mallick sous-préfète et directrice de cabinet du Préfet de la Vienne.
Si cette opération du 11 août est médiatisée, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP 86) l'affirme : Les contrôles ont lieu chaque semaine. Avec les recommandations ministérielles, ils vont devenir quotidiens. " Ce sont des jeunes de 15 à 18 ans qui pratiquent ces rodéos urbains. Ils font ça pour s'amuser et nous provoquer, car nous passons régulièrement dans leur quartier ", explique Eddie Pujol DDSP 86.
Un amusement qui peut coûter cher en amende, voire en années de prison pour les cas les plus graves, jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Parallèlement à leur présence au bord des routes, policiers et gendarmes, organisent aussi des recherches dans les caves pour retrouver les deux roues. La saisie du véhicule est souvent bien plus efficace que les sanctions financières.
Dans la Vienne, dix motos ou mobylettes ont été saisies depuis janvier.