La défense d'Alexandre Benalla dans l'affaire du selfie armé dans un restaurant de Poitiers le 18 avril 2017 semble être mise à mal par les enquêteurs. L'Obs révèle ce mardi que l'arme factice, selon Benalla, aurait en fait été achetée 8 jours plus tôt dans une armurerie parisienne.
Nouveau rebondissement dans l'affaire du selfie d'Alexandre Benalla exhibant une arme dans un restaurant de Poitiers, en avril 2017, pendant la campagne présidentielle.
L'excuse du pistolet à eau a pris du plomb dans l'aile avec cette révélation de nos confrères de l'Obs.
D'après nos informations, une note émanant de Tracfin, l'organisme de Bercy chargé de lutter contre le blanchiment, vient d'être versée au dossier et récapitule tous les achats effectués dans des armureries par Alexandre Benalla depuis l'été 2016. Au total, ce dernier a dépensé 2.698 euros dans deux armureries parisiennes en moins de trois ans.
D'après eux, les enquêteurs de Bercy ont pu établir que l'ex-chargé de mission de l'Elysée avait dépensé, une semaine avant cette photo, plus de 1.300 euros dans une armurerie parisienne.
La thèse de l'arme factice révélée en décembre dernier perd de sa crédibilité après la découverte des enquêteurs.
"En pleine présidentielle, Benalla dégaine son arme pour un selfie" avec @anttonrouget sur @Mediapart https://t.co/3BADh6023Z
— Christophe Gueugneau (@gueugneau) 24 septembre 2018