Entre nuisances pour le voisinage et problème de gestion pour les associations, la surpopulation des chats pose problème à Poitiers. Municipalité et associations en appellent à la responsabilité des propriétaires.
Le refuge SPA tire la sonnette d’alarme. La surpopulation des chats à Poitiers devient très problématique. "Nous n’en avons jamais eu autant", explique Caroline Langlois, responsable de la communication de l’association.
Pourtant, en 2019, plus de 800 félins du refuge ont été adoptés. Mais, ce chiffre conséquent n’est pas aussi important que le nombre de matous arrivés l’année passée.
On a récupéré plus de 900 chats avec la fourrière, donc même si beaucoup ont été adoptés, quand vous faites le calcul, il nous en reste toujours beaucoup malheureusement.
- Nathalie Monin, bénévole
Une charge financière énorme
Une fois attrapés par la fourrière, si les chats ne sont pas récupérés par leurs propriétaires, l’association se charge de les identifier et de les stériliser pour éviter qu’ils ne se reproduisent.Avec ce nombre accru d’animaux, la charge de travail est très importante pour les salariés et les bénévoles. Pour faire face à cette situation, l’association en appelle à la responsabilité des propriétaires et à l’aide des collectivités.Toutes ces actions représentent une charge financière énorme pour nous. Malheureusement, en 2019 l’association va être en déficit.
- Caroline Langlois, responsable communication du refuge SPA
Une solution qui n’est pour le moment pas envisagée par la mairie de Poitiers.Nous souhaiterions que les communes arrêtent d'attraper des chats errants pour les envoyer à la fourrières. Pour une gestion plus saine du problème, il faudrait que ces colonies soient capturées, puis stérilisées par les services communales avant d’être remises sur site.
- Caroline Langlois, responsable communication du refuge SPA
Pour lutter contre la prolifération des félins, la ville préfère soutenir des associations et aider à la mise en place de projets tels que celui de la création de « ChatHLM ». Ces structures gérées par des associations permettent aux chats errants d’avoir un endroit à eux, mais surtout, de les identifier et de les stériliser.Cette méthode n’est pas celle que nous avons choisie car elle ne responsabilise pas les propriétaires. Beaucoup d’entre eux ne pensent pas qu’ils ont l’obligation depuis 2012 de faire identifier leurs animaux. L’identification permettrait de limiter les entrées en fourrière ce qui est important. Nous incitons également très fortement les propriétaires à faire stériliser leurs chats.
- Josiane Beauvais-Papin, directrice du service hygiène publique et qualité environnementale
En 2019, Grand Poitiers a dépensé plus de 200.000 euros pour tenter d’endiguer le phénomène de surpopulation des félins.