Une micro-entreprise poitevine a accompagné le président Emmanuel Macron au Kazakhstan

Basée à Poitiers, la start-up Simedys s'est rendue en Asie centrale au début du mois de novembre. Cyril Brèque, directeur de cette micro-entreprise spécialisée dans la technologie médicale, a été invité par le ministère de la Santé du Kazakhstan lors d'un forum parisien.

Une tablette de chocolat ayant un emballage similaire au drapeau du Kazakhstan. C'est le cadeau offert à Cyril Brèque, directeur de la micro-entreprise pictavienne Simedys, par Azhar Giniyat, ministre de la Santé de ce pays d'Asie centrale d'un peu moins de 20 millions d'habitants, situé au sud de la Russie.

C'est au French HealthCare Innovation & Business Forum, qui se tenait à la Maison de la Chimie de Paris les 18 et 19 septembre dernier, que le directeur de la start-up poitevine a obtenu ce présent. Au cours de ce forum consacré à la haute technologie mondiale, l'entreprise Simedys a pu présenter une machine "unique au monde", explique Cyril Brèque.

Un voyage aux côtés d'Emmanuel Macron

La jeune société Simedys possède, en effet, une machine innovante. Elle a pour but de revasculariser et reventiler les corps morts donnés à la science. Objectif : permettre aux futurs chirurgiens de s'exercer tout en étant au plus près de la réalité.

La technologie a manifestement intéressé la délégation kazakhstanaise présente sur ce forum d'après Cyril Brèque. "Quand on leur a dit que l'on n'était encore qu'en phase d'expansion sur le plan international et que l'on n'avait encore rien vendu à personne, ils se sont dit, "on sera peut-être les premiers à l'avoir en Asie centrale"".

Quinze jours après le forum, Simedys a reçu une invitation pour partir au Kazakhstan, accompagnée d'une quinzaine d'entreprises et du président Emmanuel Macron. Après un séjour en Mongolie en mai dernier, le président de la République s'est ainsi rendu une nouvelle fois en Asie centrale, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, dans l'objectif de nouer de nouveaux partenariats économiques face aux géants russes et chinois.

Des premiers contacts noués

Si cette technologie intéresse le pays, une question se pose : comment se procurer des corps dans un pays à majorité musulmane (environ 70 % de la population du pays est musulmane, selon The Astana Times) et où il est interdit de faire des dons à la science. "Je suis actuellement en contact avec le département du ministère de la Santé pour essayer de trouver des solutions, pour faire venir des corps provenant d'autres pays, de manière légale", ajoute Cyril Brèque.

On a visité trois centres dans la capitale du Kazakhstan, Astana, qui sont très intéressés par notre système.

Cyril Brèque

Fondateur et directeur de Simedys

Si cette visite ne s'est pas conclue par une signature de bas de page avec une entreprise locale ou le ministère de la Santé, l'entreprise Simedys a pu voir "quels moyens, quelles relations établir et avec quelles personnes prendre contact afin de mettre en place notre système là-bas", indique Cyril Brèque. "On a visité deux centres de l'université d'Astana et le centre de traumatologie-orthopédie d'Astana qui sont très intéressés par notre système pour former les chirurgiens dans leurs pays".

L'ambition de l'entreprise ne s'arrête pas là. Simedys a reçu des demandes d'outre-Atlantique et compte bien développer son produit à l'échelle internationale.

Reportage de Marie-Noëlle Missud, Morgane Knoll et Philippe Ritaine (le 07/11/2023) :

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{} ©France télévisions

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