Neuf bonobos du parc de la Vallée des singes à Romagne (Vienne) vont poursuivre leur vie dans un zoo des Pays-Bas. Ils sont en cours de transfert ce mercredi 6 octobre.
Les soigneurs leur ont fait leurs adieux. Ce mercredi 6 octobre, l’équipe de la Vallée des singes à Romagne (Vienne) se sépare d'un groupe de bonobos pour être transféré vers un parc animalier de Rhenan aux Pays-Bas.
Au total, deux mâles et quatre femelles, dont deux avec leurs bébés, sont du voyage."C'est un grand jour pour la Vallée des singes", se félicite Nathalie Audiguet, directrice générale adjointe du parc. "Une femelle ne peut avoir des bébés que tous les trois ou quatre ans. Il est donc important de continuer à faire en sorte que les bonobos puissent procréer dans d'autres zoos."
Éviter le stress des animaux
C’est la première fois que le parc opère un transfert de bonobos pour des confrères à l’étranger. Un transfert en projet depuis plus de trois ans.
Pour limiter le stress des animaux, deux soigneurs de la Vallée des singes les accompagnent jusqu’aux Pays-Bas et resteront auprès d’eux quelques jours.
Avant ce transfert, les soignants avaient mis en place un entraînement pour habituer les primates à être isolés et accepter consciemment une injection. Objectif : éviter l'utilisation d'un pistolet à flèches pour les endormir avant leur transport. Les deux bébés du clan ne sont en revanche pas anesthésiés.
La moitié de la population des bonobos a disparu en 12 ans
La Vallée des singes a la particularité d’être l’unique parc animalier en France à accueillir des bonobos. Au total, 27 bonobos sont accueillis, tous nés en parcs zoologiques.
Cette espèce emblématique de la République démocratique du Congo n'existe que dans ce pays et est aujourd'hui en voie de disparition, principalement à cause de la déforestation et du braconnage.
Les scientifiques estiment que la moitié (50 % environ) de la population du bonobo a disparu entre 2003 et 2015. Selon le WWF, ONG dédiée à la protection de la nature, entre 15.000 à 50.000 bonobos vivraient encore à l’état sauvage.
Reportage d'Antoine Morel, Luc Barré et Jennifer Russeil