Ils habitaient depuis 5 ans dans ce lotissement de la commune de Thuré, située au nord de la Vienne. Mais dans la nuit du 30 décembre, leur maison a complètement été détruite par un incendie. Depuis, un réseau de solidarité s'organise autour de la famille Prum.
Tout est allé très vite. Il était un peu moins de minuit quand la famille Prum a regagné son logement après avoir passé la soirée chez des amis. Une coupure de courant, un tableau électrique qui dégage une épaisse fumée et puis les première flammes, impossibles à maîtriser. "J'ai réveillé toute la famille en urgence," explique Koy Prum. "On a quitté la maison avec ce qu'on avait sur nous. Je portais un jogging, une paire de tongs et un tee-shirt. On a mis la main au dernier moment sur nos téléphones portables et nos papiers d'identité. Tout le reste est parti en fumée."Un logement d'urgence mis à disposition de la famille sinistrée
Quand les pompiers viennent à bout des dernières flammes, le pavillon de 140 m2 est totalement détruit. Avec sa femme Laure et leurs deux enfants, un garçon de 9 ans et une petite fille de 8 ans, Koy Prum sera accueilli chez des amis pour leur première nuit sans domicile. Depuis, ils sont pris en charge par la municipalité de Thuré qui a mis un logement d'urgence d'une cinquantaine de m2 à leur disposition. "En plus du logement, explique Jean-François Dabilly, l'adjoint en charge de ce dossier, nous avons sollicité le Centre Social d'Action Communale une aide immédiate pour leur procurer des vêtements. Ils ont besoin d'aide en attendant le remboursement de leur pavillon par la compagnie d'assurances."
Un réseau de solidarité se met en place
Depuis ce lundi matin, le téléphone de la mairie de Thuré est en surchauffe. De très nombreux particuliers appellent pour proposer leur aide : des vêtements, des meubles et même de petites sommes d'argent. "Cet élan de solidarité nous a bluffé," reconnaît Jean-François Dabilly. "On ne s'attendait pas à ce que ce faits-divers crée une telle émotion..." De son côté la mairie de Thuré a sollicité différents bailleurs sociaux pour obtenir un logement un peu plus confortable. "Nous avons bon espoir de leur assurer des conditions d'accueil meilleures rapidement", explique Jean-François Dabilly.
Repartir pour une nouvelle vie
Deux jours après le drame, Koy Prum se dit "abasourdi" par l'élan de solidarité qui touche sa famille. Ses deux enfants restent "traumatisés" par la situation. "On leur parle tout le temps, on dialogue... , explique le chef de famille, même si c'est toute leur vie qui est partie en fumée." Ce salarié de la maison de la formation de Poitiers dispose de quelques jours de congés pour poser les bases d'une nouvelle vie. Ensuite, à partir du 9 janvier, il reprendra son métier de formateur de futurs barmans. Il sait que l'année 2017 ne pourra pas être plus horrible que celle qui vient de s'achever.
