Des contrôles avaient été réalisés, en octobre dernier, sur les réacteurs de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). Ils avaient mis en lumière un phénomène de corrosion sur le circuit d’injection de sécurité. Les réacteurs vont être remis en service progressivement mais ne seront pas totalement fonctionnels avant 2023.
Après l’interruption des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Civaux au mois de décembre, c’est un nouveau coup dur pour EDF. Le réacteur 1 devrait être remis en service le 31 août 2022, le réacteur 2, le 31 décembre 2022.
Une situation “inédite”
“ Les réacteurs ne produiront pas de toute l’année. Des experts travaillent sur le sujet, ça aura forcément un impact sur l’année à venir”, a confirmé le syndicat CGT CNPE Civaux. Ces durées restent indicatives et pourraient être prolongées en fonction des vérifications réalisées au cours de l’année sur les réacteurs.
Le syndicat précise ne pas encore connaître, à ce stade, les conséquences de cet arrêt forcé sur l’organisation des salariés. “ C’est une situation inédite. Il y a toujours du travail pour maintenir la tranche, même à l’arrêt, mais ça va forcément bousculer tous les programmes de maintenance.”
Cause de la mise à l’arrêt des deux réacteurs : une “ fissuration” résultant “ d’un phénomène de corrosion sous contrainte”, repérée grâce à des contrôles par ultrasons, selon l’autorité de sûreté nucléaire qui précise approuver la décision d’EDF de stopper les réacteurs concernés le temps de poursuivre ses investigations.
Ce phénomène touche également les centrales de Chooz (Ardennes) et de Penly (Seine-Maritime). Il pourrait impacter, pour l'année à venir, l'approvisionnement en électricité en France.
Face au risque de pénurie, le ministère de la Transition écologique a publié un décret pour augmenter temporairement la production des centrales à charbon, qui représentent entre 1 et 2% de la production électrique, au-delà de la limite légale. Mais elles pourraient ne pas suffire à compenser l'arrêt des réacteurs.
Le débat se porterait mieux sans ces intox...
— Barbara Pompili (@barbarapompili) January 10, 2022
Nos 2 dernières centrales à charbon sont utilisées pour passer un hiver difficile. Aucune n'est "réouverte".
La trajectoire est inchangée : fermeture progressive de ces centrales qui ne représentent plus que 1 à 2% de la production. https://t.co/K8KSCeMkec pic.twitter.com/xUvIiOZdRZ