Vignobles : le Limousin, l'autre pays du vin

Dans le Limousin aussi, on produit du vin. Un peu dans la Creuse, davantage dans la Haute-Vienne, et beaucoup plus dans la Corrèze. Du vin vendu essentiellement en circuit court. Cela n'empêche pas la qualité.

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Le Limousin est de loin le petit dernier de la filière viticole de Nouvelle Aquitaine. Que représentent en effet les quelques hectares de vigne cultivées en Haute-Vienne, Creuse et Corrèze face aux vins de Bordeaux ou de Cognac ? Evidemment, en chiffre, et en réputation, difficile de s'aligner.

Le vin produit dans le Limousin n'en reste pas moins un produit local, qui pourrait pourquoi pas tirer son épingle du jeu, à l'heure où les circuits courts sont à la mode.

L'AOC "Vins de Corrèze" 

En Corrèze, le vignoble occupe 80 hectares et bénéficie d'une AOC. En moyenne, chaque année, le département produit

  • vin rouge : 200 000 bouteilles
  • vin blanc : 75 000 bouteilles
  • vin de paille : 15 000 bouteilles

Le vin des coteaux de la Vézère représentent un tiers de la production, le reste est partagé par le vin des 1000 et une pierres (Branceilles) et le vin de paille du midi corrézien qui bénéficie d'une AOC propre. 

Ces trois vignobles accèdent le 3 mai 2017 pour partie à l’Appellation d’Origine Contrôlée  "Vins de Corrèze".

L’aire géographique de l’AOC se situe au sud-ouest du département. Elle se décline en vins rouges, vins de paille et blancs secs. Elle comprend 24 communes situées au nord et au sud de Brive.

Les vins qui ne sont pas compris dans l’AOC "Vins de Corrèze", comme le rosé de Branceilles ou les blancs des coteaux de la Vézère obtiennent l'IGP (Indication Géographique Protégée) "Pays de Brive".

Une trentaine de producteurs travaillent la vigne dans la Corrèze. Les viticulteurs vendent leur vin sur leurs exploitations, dans des coopératives, des commerces. 20% du vin corrézien est également vendu à l'extérieur du département, à l'occasion de marchés.

Une histoire ancienne

La culture des vignes dans la Corrèze remonte à l'Antiquité gallo-romaine. Et elle ne fait que croître au fil des années pour atteindre son apogée en 1840. A l'époque,  le vignoble corrézien atteint 16 735 hectares, l'équivalent de l'actuel vignoble d'Alsace. La vigne est alors la principale source de revenus des fermiers corréziens.

Mais à peine 40 ans plus tard, le vignoble corrézien est relégué au rang des souvenirs. A partir de 1876, le phylloxéra s'abat sur la Corrèze, la maladie détruit les vignes et entraine une crise économique et sociale. L'exode rural signe sa fin.

"Pour des vignes plantées à flanc de côteaux, la récolte n'est pas mécanisable, on a besoin de bras, précise Jean Mage, le patron des vignerons de la Corrèze. Avec le départ des jeunes pour la ville, il n'y avait plus assez de monde." Le vignoble disparaît. il fait place aux vergers et aux prairies pour l'élevage.

Le renouveau

Même si de nombreuses familles ont gardé quelques vignes pour leur propre production de vin, il faut attendre un siècle pour que le paysage de Corrèze se couvre à nouveau de vignes. 

Au milieu des années 80, le vignoble de Branceilles est le premier à être replanté. Il est suivi en 1999 par le vin paillé, du côté de Beaulieu, Meyssac, Queyssac et Branceilles, enfin le vignoble de Saillant-Vézère, près de Brive est relancé à partir de 2003. 

Et l'avenir ? 

Aujourd'hui le vignoble de Branceilles se compose essentiellement de Cabernet Franc, de Cabernet Sauvignon, de Merlot, de Gamay et de Chardonnay. Cette année, les vendanges devraient débuter à la mi-septembre, mais quel en sera le résultat ? Les vignerons sont sceptiques. "Nous avons beaucoup souffert du gel du mois d'avril", indique Jean Mage. Le mildiou est également apparu dans les vignes, à cause de l'humidité. 

Du côté du Saillant, sur les Coteaux de la Vézère, le raisin a moins souffert, comme on peut le voir dans ce reportage. 

Ces dernières années, le raisin a cependant beaucoup pâti de la sécheresse. Et les vignerons s'interrogent pour faire évoluer les cépages. 

Pour nous adapter aux sécheresses, nous pourrions utiliser des cépages du sud

Jean Mage, patron des viticulteurs de la Corrèze

 

En Haute-Vienne et dans la Creuse

Dans la Creuse, la vigne complètement disparue fait à nouveau des émules, à Mortroux, Bétête, Boussac Bourg ou Saint-Georges Nigremont. Dans la Haute Vienne, la vigne du Repaire à Saint-Léonard-de-Noblat a été plantée en 2011. On trouve aussi du vin à Verneuil-sur-Vienne : sur ces 6 hectares de vignes, depuis 2019, Marie-Hélène Denis produit uniquement du vin bio. Un pinot noir, un gamay ou encore un chardonnay.

 

 

 

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