Le torero José Tomas a écrit une page de l'Histoire de la tauromachie en affrontant seul 6 taureaux, ce 16 septembre 2012, dans les arènes de Nîmes (Gard). L'Espagnol entre ainsi dans la légende de la corrida, à l'instar de son idole: Manolete.
Voilà donc José Tomas au panthéon de la tauromachie. Pour comprendre un tel engouement, il faut comprendre que ce qu'a réalisé l'Espagnol, dans les arènes de Nîmes, ce 16 septembre 2012, tient de l'exploit, des travaux d'Hercule.
Pour l'occasion, les aficionados (pas moins de 14 000 personnes), se sont arrachés les places à prix d'or. Un charter a même été affrêté pour 120 fervents admirateurs venus de Madrid, sans compter une quinzaine de jets privés. Ainsi, dans les arènes de Nîmes, ce 16 septembre 2012, le journal Le Monde a relevé la présence du philosophe Alain Finkelkraut, de l'écrivain Jean D'Ormesson, de l'architecte (et Gardois) Jean Nouvel, des comédiens Edouard Baer et Denis Podalydès.
Un vrai coup médiatique aussi, donc, pour Nîmes et le directeur de ses arènes: Simon Casas.
José Tomas ou la corrida dans le sang
37 ans, 37 blessures: c'est ce qui forge aussi la légende du torero José Tomas. Comment ne pas devenir matador de toros quand on naît en Espagne, d'un père chauffeur de toreros et d'un grand-oncle éleveur (le célèbre Victorino Martin)?José Tomas prend donc l'alternative le 10 décembre 1995 à Mexico. Et c'est aussi au Mexique qu'il manque de perdre la vie, le 24 avril 2010, dans les arènes d'Aguascalientes. C'est sa plus sèvère blessure. Encorné, il perd plus de la moitié de son sang, le monde de l'aficion le croit perdu pour la corrida.
Un an plus tard, le voilà pourtant à nouveau dans l'arène. Mais ses apparitions sont rares: 2 à 3 seulement pour 2012. Et sa parole l'est encore plus: silencieux dans l'arène, face au taureau, il l'est plus encore dans la vie, refusant toute interview.
De quoi entretenir le mystère et attirer les foules.