C'est ainsi que se défend Nikola Karabatic par la voix de ses avocats Eric Dupond-Moretti et Jean-Robert Phung. Même défense pour son frère Luka et tous les joueurs entendus.
L'icône du handball français Nikola Karabatic et son frère Luka, interpellés dimanche dans le cadre d'une affaire de match présumé truqué, "ont parié", mais "n'ont pas laissé filer le match, n'ont pas triché", a déclaré lundi sur la radio RTL leur avocat, Me Eric Dupond-Moretti.
"Ils ont parié, c'est une infraction sportive, pas une infraction pénale (...) Pour que la justice puisse intervenir dans cette affaire, on a besoin d'un match
truqué, faute de quoi, sur le plan pénal, il n'y a rien" a-t-il poursuivi. "Le match truqué, ça se démontre, c'est le procureur qui doit le démontrer, ces
hommes démentent de la façon la plus farouche avoir truqué ce match, ce ne sont pas des tricheurs, le match n'a pas été truqué" a ajouté l'avocat.
avait été enregistré sur cette rencontre.
"La police a cru bon d'organiser cette garde à vue qui n'était pas utile", a déclaré Me Dupond-Moretti qui a demandé aux deux frères de "garder le silence" et de s'expliquer devant le juge d'instruction.
L'interview de Me Dupond-Moretti sur RTL
Six joueurs défendus par Jean-Robert Phung avocat à Montpellier
En cas de simple délit sportif, les joueurs risqueraient six matches de suspension et 15.000 euros d'amende. Le président de Montpellier, Rémy
Lévy, a lui menacé de sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement.
En revanche, en cas de match truqué, le délit pénal de "fraude et corruption sportive" est passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.