Gestion des moments de crises, organisation des secours ou encore cohabitation entre les différents types d'avions... Nous avons essayé d'y voir plus clair après l'accident survenu mercredi à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
Après l'accident d'un avion de tourisme qui a fait deux morts mercredi 10 octobre sur la piste de Toulouse-Blagnac, des interrogations subsistent. Nous savons que le pilote et le co-pilote étaient domiciliés dans l'Aude, et que le crash a eu lieu au moment du décollage, mais il faudra attendre les conclusions du Bureau d'Enquête et d'Analyses (BEA) pour y voir plus clair sur les circonstance de ce drame.
Des petits coucous au milieu des gros Airbus ?
Au premier abord, voir cohabiter de petits avions et d'immenses Airbus sur une même piste peut surprendre. Il s'agit pourtant d'un contraste habituel dans le monde de l'aviation, puisqu'il n'existe pas de critère de taille minimum pour pouvoir se poser dans tel ou tel aéroport. C'est ainsi qu'aux cotés de l'aéroport international, on retrouve un petit aérodrome, qui héberge notamment un petit aéro-club. Orly ou Roissy sont des exceptions puisque la densité du trafic impose de réserver les infrastructures aux seuls vols commerciaux.Les procédures sont-elles les mêmes ?
Oui, une fois sur la piste, la procédure est la même : préchauffage des moteurs, contacts avec la tour de contrôle et préparatifs de départ. Le gabarit des avions a bien sûr une incidence sur les manoeuvres -décollage et atterrissage plus long pour les longs courriers- mais la présence de modèle à la taille modeste n'est pas un danger. La régulation de trafic aérien est en effet strictement contrôlée par les aiguilleurs, chargés d'autoriser les pilotes à s'engager sur les pistes. L'accident survenu à Blagnac n'est pas imputable à la taille de l'appareil, ni au fait qu'il évoluait au milieu d'avions de plus grande envergure. Il s'agirait selon toute vraisemblance d'une erreur de pilotage, une thèse accréditée par le fait que le pilote aux commande était en formation, encadré par un officier du 3e RPIMa de Carcassonne.Pourquoi avoir suspendu le trafic aérien ?
Dans les premières minutes qui suivent l'accident, tout va très vite. "La priorité est bien sûr d'organiser les secours" insiste Jean-Michel Vernhes, directeur de l'aéroport de Toulouse. "S'en suit rapidement la mise en place d'une cellule de crise, coordonnée par l'aviation civile, les secours, ainsi que la préfecture et le personnel de l'aéroport." La décision de suspendre le trafic aérien a été prise de concert, elle était nécessaire "car l'avion était entre deux pistes, nous avons donc stoppé tout mouvement au sol pour permettre une intervention en toute sécurité" ajoute le directeur.Grâce à ces différentes mesures, la situation est retournée à la normale en l'espace d'une heure, un délai raisonnable compte tenu de la gravité de l'accident.