Avec 400 000 personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté, la région Midi-Pyrénées se place au-dessus de la moyenne nationale. Retour sur les chiffres à l'occasion de la 25eme journée mondiale du refus de la misère qui a lieu ce mercredi
Les données, publiées par l'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) datent de 2009 mais depuis, la crise économique qui frappe l'Europe s'est aggravée et nul doute que ces chiffres ne se sont pas améliorés.
Depuis 2008, la pauvreté s'est étendue en France et la région n'a pas été épargnée. Et particulièrement, dans les zones rurales. Les départements de l'Ariège et du Tarn-et-Garonne affichent un taux de pauvreté de 17,5 % : ils font partie des 18 départements les plus pauvres de France.
Un département comme la Haute-Garonne y échappe, effet de la grande métropole oblige.
En campagne, ce sont les personnes âgées qui souffrent le plus de la pauvreté. 13,3 % des personnes de plus de 65 ans vivent sous le seuil de pauvreté (moins de 954 euros par mois) contre 9,5 % en moyenne en France métropolitaine.
En 2011, sur 22,3 millions de salariés des secteurs privé et public, 3,6 millions, soit près d’1 salarié sur 6, occupent un emploi à bas salaire, c’est-à-dire un emploi dont le salaire mensuel net est inférieur ou égal aux deux tiers du salaire mensuel net médian. Les écarts de revenus se sont nettement creusés depuis 10 ans, selon l'Observatoire des inégalités.
La pauvreté est certes une question de revenus, mais aussi de conditions de vie. Si être pauvre, c’est être victime de privations, quelles sont celles que les Français jugent "inacceptables" ? Des éléments de réponse, ici.
« La pauvreté, c’est la privation de liberté », entretien avec Marie-Aleth Grard, Vice-présidente d’ATD Quart-Monde pour l'Observatoire des inégalités.