Des imams français vont prier collectivement sur les tombes des victimes de Merah en Israël

Une délégation française d’imams et d’associations musulmanes effectue un voyage hautement symbolique en Israël et dans les Territoires palestiniens. Un déplacement pour délivrer un message de paix.

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Depuis dimanche 11 novembre, une délégation française d’imams et d'associations musulmanes françaises ont entamé une visite officielle et hautement symbolique en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Cette démarche pacifique vise à abolir les idées reçues sur les rapports entre les deux communautés.

L’initiative n’est pas surprenante de la part de Hassen Chalghoumi, président de l'association culturelle des musulmans de Drancy en Seine-Saint-Denis, qui s’est illustré à plusieurs reprises par sa politique de main tendue envers la communauté juive mais ce voyage, en compagnie de plusieurs représentants de confession musulmane, constitue toutefois une première. 

Outre un rôle de médiation dans le conflit israélo-palestinien, la visite officielle se veut une réponse à l’attentat perpétré à Toulouse en mars dernier par l’extrémiste Mohamed Merah contre quatre personnes juives. Ainsi, le groupe doit se rendre aujourd'hui, selon nos confrères de France Info, sur les tombes des victimes juives enterrées en Israël. Une prière collective doit avoir lieu.

"C'est très courageux car ils sont prêts à risquer leur vie pour une cause qui les dépassent. Ils ne veulent pas que l'islam soit associé à la violence et cette démarche va impressionner tout le monde au Proche-Orient", a assuré l'écrivain français Marek Halter qui milite depuis des décennies pour un règlement négocié du conflit entre Israël et ses voisins arabes et palestiniens et qui fait partie du voyage.

Des prières collectives déjà récitées à Montauban


Le 25 mars 2012, en petit comité, les représentants des trois principales religions de France, catholiques, musulmans et juifs, s'étaient rendus devant les commerces où Mohamed Merah avait abattu des militaires. Ils s'étaient recueilli et avaient récité des prières dans trois langues en comité extrêmement restreint et peu médiatisé. Ce moment particulièrement émouvant symbolisait à leurs paroles réunies la lutte contre le fanatisme.

Dans l'après-midi, ces représentants religieux avaient tous rejoint l'immense cortège de la marche silencieuse à Toulouse en hommage à toutes les victimes de cette tuerie.


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