Comité d'entreprise extraordinaire à Sud Radio : les patrons du groupe présentent le projet de rachat de Marc Laufer aux salariés.
C'est un pas de plus vers le rachat de Sud Radio par Marc Laufer. Les actuels patrons du groupe présentent ce jeudi son projet de reprise de la station aux salariés au cours d'un CE extraordinaire. Il garderait les locaux toulousains et embaucherait 15 personnes supplémentaires.Le processus de cession de Sud Radio avait commencé avant l'été. Les deux actuels dirigeants du groupe, Jean-Eric Valli et Mathieu Quetel, ont choisi Marc Laufer parmi cinq potentiels repreneurs. Cet homme de radio est l'ancien dirigeant de NextRadioTV, un groupe qui possède notamment RMC et BFM TV. Marc Laufer n'est pas présent ce jeudi au CE à Labège. Il s'est associé à des financiers pour porter ce projet, dont la holding Weber Investissement, qui est la holding personnelle du président de la Financière de l'échiquier. Marc Laufer s'est engagé à conserver les locaux de Sud Radio à Labège et à embaucher 15 personnes supplémentaires.Il souhaite faire de Sud Radio une chaîne plus généraliste avec plus d'informations.
Une station en difficulté
Rachetée au groupe Pierre Fabre en 2005, Sud Radio est en difficulté depuis de longs mois. Elle a accusé 700 000 euros de pertes en 2011 et ses auditeurs ont chuté à un taux historiquement bas : 323 000 de septembre 2011 à juin 2012. Des difficultés dues essentiellement à la concurrence selon Jean-Eric Valli et Mathieu Quetel qui soulignent que 90 nouvelles fréquences ont été attribuées à des radios concurrentes sur la zone sud de la France entre 2005 et 2009. La seule nouvelle fréquence obtenue par Sud Radio à Paris en 2011 ne lui a pas permis de redresser la barre.Ils ont décidé de la vendre pour se concentrer sur les sept autres stations du groupe qui elles ont le vent en poupe : Voltage, Voltage, Wit Fm, Black box, Vibration, Forum, Latina et Ados Fm.
Le CE a duré une petite heure ce jeudi. Les élus présentent désormais le projet aux salariés. S'il est accepté, il faudra ensuite qu'il soit validé par le CSA.
Le reportage de Delphine Aldebert et Serge Issaly :