Le scénariste Joris Chamblain participe pour la première fois au festival d'Angoulême en tant qu'auteur. Le premier tome des "Carnets de Cerise" qu'il a réalisé avec l'illustratrice Aurélie Neyret a été sélectionné pour le prix jeunesse. Rencontre.
La bande dessinée, le Toulousain Joris Chamblain a grandi avec. La maison familiale en était truffée et très vite, il se prend de passion pour les cases et les bulles. Un premier temps tenté par le côté dessin qu'il pratiquera tout de même un moment, il bascule finalement côté récit et devient scénariste. Son premier album "à la recherche d'emploi" est paru en 2010.
Ce joli succès couronne l'histoire d'une petite fille de 11 ans, qui aime, entre autres, sa cabane et ses amies. Et mener l'enquête. Cerise va tenter avec elles de percer les secrets de Monsieur Mystère et du zoo abandonné. L'originalité du Carnet de cerise tient à sa forme particulièrement vivante. Elle mêle en effet extrait du journal intime de cerise et récit plus classique de bande dessinée. Un album rafraîchissant, qui fait du bien. Bref, à lire et à offrir (aux plus de 10 ans.)
Angoulême, c'est une première ?
Joris Chamblin : "En tant qu'auteur oui, en tant que visiteur, j'y suis allé 8 fois. Cela m'avait permis de présenter mon travail, de trouver des contacts, d'avoir un regard extérieur sur ce que je faisais. C'est ça aussi Angoulême pour les amateurs. A condition d'oser."
JC : "Des rencontres essentiellement, avec le public, d'autres auteurs, des éditeurs. De la remise des prix absolument rien. Nous recevons beaucoup de dessin d'enfants depuis la sortie des "Carnets de Cerise", et cela a beaucoup plus de valeur. et puis je viens aussi pour présenter un nouvel album "Sorcières, sorcières""
Angoulême, c'est quoi au juste pour un auteur ?
JC : Oh Angoulême, c'est la capitale mondiale de la bande dessinée, "the place to be". C'est sans doute le festival qui a le plus de valeur pour le public. Pour les auteurs, c'est surtout la course. Ils essaient d'être aussi disponible que possible mais il y a énormément de monde, un climat particulier à mon sens. Il y a aussi beaucoup de chasseurs d'autographe qui ne sont pas forcément là pour discuter. Bref, par moment, c'est un peu une usine à gaz. Mais les rencontres sont toujours possibles."