Arnaud Montebourg a confié une mission sur l'avenir du site de Sanofi au Toulousain Jean-Pierre Saintouil

Cela fait 224 jours que des menaces de licenciements pèsent sur les salariés de Sanofi. En parallèle le ministre du redressement productif a nommé un chargé de mission sur la problématique de l'industriel pharmaceutique.

Jean-Pierre Saintouil, ancien salarié de Sanofi et actuel directeur du pôle santé de Toulouse Tech Transfer se voit confier une mission délicate, mission que le cabinet du ministre Arnaud Montebourg a confirmée hier soir, tout en souhaitant que l'intéressé «travaille à l'écart de toute pression».

Sa mission a débuté très discrètement avec des rendez-vous qui vont s'enchaîner. Jean-Pierre Saintouil doit étudier le potentiel de Sanofi à Toulouse et sa place au sein du Cancéropole. Le but est de voir quelle activité pourrait être sauvée. L'expert se veut indépendant de la direction comme des syndicats et doit rendre son rapport fin avril.

Le représentant syndical Pascal Delmas, je cite : "n'est pas forcément favorable à cette mesure. Il estime que c'est au groupe tout entier de gérer cette situation mais pas à l'Etat". Pour lui, "c'est une manière d'externaliser le problème tandis que le groupe dégage d'importants profits". François Hollande a annoncé ce lundi que le gouvernement planche sur un projet de loi sur la reprise des sites "rentables". Plusieurs entreprises sont visées dont Sanofi à Toulouse. "La notion de site rentable, dans sa définition première, doit être analysée en tenant compte de l'ensemble du groupe", a répété Pascal Delmas, pour l'intersyndicale.

Actions surprises et répétées


Le 14 février 2013 représente le 224ème jour depuis l'annonce du plan de départs volontaires des salariés. La mobilisation des salariés de Sanofi ne s'est pas relâchée, avec des "jeudis de la contestation", des actions surprises type flashmob Hakka style ou un film tourné par les salariés. Des menaces pèsent toujours sur leurs emploi sur le site toulousain. Aujourd'hui, à la pose du déjeuner, des opérations ciblées sur des centres commerciaux doivent avoir lieu, comme hier.

Le 11 mars, la cour d'appel de Paris, saisie par l'intersyndicale, doit rendre son arrêt sur le plan de la direction du groupe pharmaceutique. Il s'agit de déterminer si le plan de départ volontaire est requalifié en plan de sauvegarde de l'emploi, ce qui changerait beaucoup la condition des salariés. Le juge pourrait obliger la société à recommencer le processus d'information-consultation avec des documents conformes au Droit du travail.





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