Le Conseil départemental de l'environnement et des risques technologiques (Coderst) a donné son aval - par 11 voix pour, 4 contre et 2 abstentions - à un projet moins ambitieux que le premier, très contesté.
Un conseil consultatif a approuvé un compromis sur l'extension d'un élevage de porcs de l'Aveyron, dont les effluents pouvaient menacer, selon ses détracteurs, un gisement paléolithique datant d'environ 25.000 ans avec des peintures de bison.
Le Conseil départemental de l'environnement et des risques technologiques (Coderst) a donné son aval par 11 voix pour, 4 contre et 2 abstentions à un projet moins ambitieux que le premier, très contesté.
Des archéologues estimaient que l'extension de la porcherie menaçait, par les infiltrations d'eau charriant le lisier, le site de Foissac, comprenant une grotte et ses peintures du paléolithique, un habitat de l'âge du bronze ancien (il y a environ 4.000 ans) avec ses poteries, et une nécropole de la même époque avec une quarantaine de squelettes.
Un nouveau projet proposé par l'éleveur "répond aux demandes du ministère de la Culture" pour la protection du site, aux remarques du laboratoire proche Nutergia, spécialisé dans la fabrication de compléments alimentaires, et aux voisins qui
craignaient les odeurs, souligne le Coderst dans un communiqué.
Dans le projet initial, l'éleveur, Gilles Ferrand, prévoyait de faire passer l'effectif des animaux de 1.170, avec un plan d'épandage de 155 ha, à 2.996, avec un plan d'épandage de 322 ha. Le nouveau projet porte sur seulement 1.956 places et un plan d'épandage de 187,02 ha, ce qui "exclut désormais toutes les parcelles" représentant "un risque potentiel de pollutions" de la rivière souterraine passant près de la grotte et celles trop proches de Nutergia.
L'Etat, poursuit le conseil, dont l'avis n'est que consultatif, met en place une commission locale d'information et de suivi (Clis) pour "poursuivre le dialogue" entre les différentes parties prenantes.