Après la mort au combat au Mali samedi du Caporal Cédric Charenton, parachutiste du 1er RCP de Pamiers, les réactions se multiplient pour lui rendre hommage
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a réaffirmé dans un communiqué la détermination de la France "à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains engagés au sein de la MISMA, pour permettre au Mali de retrouver sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire".
Le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS), élu de l'Ariège où est cantonné le régiment du caporal décédé a déclaré dans un communiqué : "A ce troisième décès d'un soldat français depuis le début de l'opération Serval, s'ajoutent de nombreuses victimes au sein des troupes africaines, notamment tchadiennes, engagées à nos côtés contre les terroristes dans l'Adrar des Ifoghas, ce qui témoigne de l'intensité des combats en cours. Le président du Sénat rend hommage au grand courage de ces hommes, s'incline devant le sacrifice du caporal Cédric Charenton".
De son côté, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian a déclaré à propos du Caporal Cédric Charenton : "Il fait honneur à la France et au 1er Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, dont 250 soldats sont engagés au Mali". Engagé dans l'opération Serval le 25 janvier, "il a combattu dans le dernier repaire des groupes terroristes, le massif des Ifoghas au nord du Mali. Ces ennemis, appartenant essentiellement à Al Qaïda au Maghreb Islamique, sont particulièrement aguerris et préparés", relève M. Le Drian. Il indique que le soldat a été atteint d'une "balle à la tête". "Son sacrifice doit résonner en chacun de nous, car le caporal Charenton est mort pour la France, pour notre liberté et pour notre sécurité", dit-il. "Ce qui se joue au Mali, c'est le combat sans relâche de nos 4.000 militaires pour aider le peuple malien à redevenir maître chez lui. C'est une lutte menée par les Africains et les Français pour neutraliser le sanctuaire des terroristes. Devait-on laisser des jihadistes préparer depuis cette zone de non-droit des attentats sur notre sol?" Le président François Hollande "en a décidé autrement le 11 janvier. Nous protéger, c'est notre premier devoir", plaide le ministre.