L'université Paul Sabatier organise ce mardi une journée-évènement sur les traces du robot Curiosity en exploration sur Mars depuis six mois. Une journée et une soirée martienne pour faire découvrir cette aventure scientifique aux lycéens et au grand public.
L'université Paul Sabatier de Toulouse met le cap sur Mars tout ce mardi. Elle invite lycéens et grand public à partir sur les traces du robot Curiosity en exploration sur la planète Mars depuis six mois.L'université met à l'honneur l'équipe de ChemCam, cette caméra conçue à Toulouse issue d'un partenariat entre l'université, le CNES et le CNRS. Installée sur Curiosity, elle permet de voir la composition chimique des roches martiennes.
Toute la journée, des lycéens sont invités à rencontrer chercheurs et scientifiques porteurs du projet ChemCam. Des ateliers et des conférences pour les inciter notamment à choisir des filières scientifiques. Ce mardi soir, une soirée martienne invitera ensuite tous les publics à découvrir en photos, vidéos et conférences l'aventure scientifique de Curiosity.
La mission de Curiosity
Curiosity s'est posé sur Mars en août 2012. La Nasa compte sur ce véritable laboratoire ambulant pour déterminer s'il a pu y avoir une vie sur Mars dont l'environnement est réputé très hostile. Spirit et Opportunity, les deux précédents rovers envoyés sur Mars étaient orientés sur l'analyse des roches et leur altération. Curiosity a lui pour objectif de détecter des traces d'une activité biologique passée, des constituants fossiles de matière vivante. En partie piloté depuis Toulouse, il a essuyé une panne en février et avant de reprendre du service la semaine dernière.Un robot pas si propre ?Le mensuel Sciences & Vie parle d'un véritable "cafouillage" dans son numéro de mars 2013. Le robot Curiosity, pourtant réputé comme le plus propre jamais envoyé dans l'espace, aurait été mal stérilisé, ce qui pourrait entacher toutes les découvertes qu'il pourrait faire.
Selon le magazine, en août 2011, deux mois avant le lancement de la sonde, les responsables de la mission ont rompu la stérilité d'un de ses forets, les éléments du rover les plus en contact avec le sol. Quand la NASA s'en est aperçue, il était trop tard pour les stériliser à nouveau.
Elle a par ailleurs renoncé à reporter la mission : il aurait fallu attendre 2015 pour trouver une nouvelle fenêtre de tir. Les membres du bureau de protection planétaire ont quand même décidé de la restreindre. Cela signifie, selon le magazine que " la sonde devra se tenir à distance des zones qui abritent de l'eau liquide, de la glace à moins de 5 mètres de profondeur et de toute zone soupçonnée d'être favorable à la réplication de bactéries". Difficile dans de telles conditions de ne pas penser que le risque est grand de déposer sur Mars des bactéries terrestres et de fausser les résultats de la mission, même si ses membres se veulent plutôt rassurants sur la question.