Un quart des agriculteurs s'estiment mal en point, notamment dans l'ouest et le Midi

Selon un baromètre de l'IFOP publié mercredi, les horticulteurs, les éleveurs (bovins, lait, porcs ou volailles) figurent parmi les inquiets et jugent leur situation économique préoccupante.

Un quart des agriculteurs (26%) jugent la situation économique de leur exploitation "mauvaise", notamment dans l'Ouest et le Midi, selon l'Ifop, institut de sondage et d'opinions, réalisé sur la conjoncture agricole pour la FNSEA et publié mercredi 3 avril 2013.

Pour ce seul printemps 2013, les perspectives économiques "sont relativement mauvaises". La pluie tombée en excédent cet hiver et ce printemps ne favorise pas le moral des agriculteurs, déjà à la baisse. Malgré des efforts techniques, les aléas de la météo contrastée ne jouent pas en leur faveur : tantôt la sécheresse est préjudiciable en été, tantôt les précipitations abîment les semis. "Les exploitants de Midi-Pyrénées mais aussi d'autres régions, manifestent des prévisions négatives. Les plus optimistes se trouvent en Champagne-Ardenne, Alsace et Lorraine, détaille encore l'institut d'opinions et d'étude marketing.

La moitié des exploitants jugent en revanche leur situation "acceptable" et 25% la considèrent même "bonne". 

Les viticulteurs s'en sortent bien, les éleveurs sont les plus soucieux


Sans surprise, les pics de « détérioration » concernent surtout les exploitations en bovins lait (42%) mais aussi en horticulture (43%), en porcins et volailles (40%). Ce sont les régions Bretagne (52%), Auvergne, et Limousin (33%) qui semblent le plus touchées. Viande importée, concurrence, baisse des cours, tarif pratiqué par la grande distribution, baisse de la consommation de viande dans les assiettes, les éleveurs subissent de plein fouet les caprices des marché. Un exemple : à Montauban, des chèvres emmenés par leurs éleveurs avaient envahi un supermarché en février dernier. Les viticulteurs ou exploitants de "grandes parcelles cultivées" (céréales, colza...) sont plutôt optimistes dans l'ensemble.

L'avenir n'est pas envisagé sereinement puisque 42% des exploitants interrogés estiment que leur situation sera "moins favorable" dans les 2 à 3 prochaines années. Parmi ceux-ci, on trouve notamment des retraités prochains (60 ans et plus), les grands exploitants - qui ont connu une année 2012 exceptionnelle - et à nouveau les éleveurs.

Difficultés financières trop lourdes ou départ en retraite, les exploitants se renouvellent peu

 
Plus de 20% des agriculteurs s'attendent à une détérioration dans les trois mois ou ont été obligé de se séparer d'un salarié en CDI. Un tiers (35%) déclarent enfin rencontrer des difficultés "importantes", en termes de charges d'exploitation, coût du travail ou réglementation sanitaire ou environnementale. Désormais, dans certaines fermes, les agriculteurs sont des ingénieurs pluri-qualifiés ou tout est hyper informatisés pour répondre au cahier des charges et aux contrôles sanitaires.

Baromètre réalisé par téléphone du 7 au 15 mars auprès d'un échantillon de 1 505 exploitants agricoles, représentatif des exploitations agricoles professionnelles françaises.
Eleveurs et céréaliers, principaux exploitants en Midi-Pyrénées
Nombre d'exploitations par type de production en Midi-Pyrénées
  • - les éleveurs (bovins, lait, porcs ou volailles) : 21 600 
  • - les céréaliers (grande cultures) :  11 900       
  • - les viticulteurs : 1700
  • - les horticulteurs : 500
Source : Chambre d'agriculture de Midi-Pyrénées / 2010
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