A l'approche de Pâques, les éleveurs d'agneau de la région Midi-Pyrénées protestent contre la concurrence de Nouvelle-Zélande. Ils ont investi samedi matin de grandes surfaces de l'agglomération toulousaine.
"Cet agneau a été abattu il y a un mois, il a parcouru des milliers de kilomètres et il est aujourd'hui vendu comme de la viande fraîche" : voilà, en substance, ce que les éleveurs d'ovins de Midi-Pyrénées ont dénoncé samedi matin dans plusieurs grandes surfaces de l'agglomération toulousaine.
Venue du Tarn ou de l'Aveyron, une vingtaine d'agriculteurs a ainsi investi les rayons viande de ces magasins. Leur cible ? L'agneau néo-zélandais, vendu trois fois moins cher que l'agneau français. Leur public ? Le consommateur à qui l'on explique ici que la grande distribution place les éleveurs français dans une position de concurrence déloyale avec leurs homologues néo-zélandais.
A l'approche des fêtes de Pâques, si propices à la consommation de viande d'agneau, les éleveurs d'ovins français, qui ne satisfont que 40 % de la demande hexagonale, réclament une harmonisation des marges et un prix décent payé aux éleveurs. Ils demandent en outre que la date d'abattage soit plus clairement inscrite sur les produits en vente.
Pour cela, les manifestants ont notamment collé sur les gigots des étiquettes posant cette question : "Combien de kilomètres aura parcouru cet agneau avant d'arriver dans votre assiette ?"
Des actions similaires ont été menées au même moment dans des grandes villes françaises, comme Lyon ou Marseille.