Manuel Escribano, le torero "découvert" par Robert Piles et "révélé" par la corrida de Miura en avril à Séville a été durement blessé par un toro au début du mois de septembre. Il a repris l'entraînement ces derniers jours. Robert Piles raconte…
Après sa très grave blessure à Sotillo, Manuel recommence à s'entrainer pour préparer a fond sa temporada 2014.Comme je lui ai expliqué : si nous sommes rentrés à Séville c'était en remplacement et à cause d'une blessure, celle du Juli. Le succès de cette corrida à changé sa temporada, même s'il a perdu une vingtaine de contrats en fin de saison, suite à sa propre blessure.
Il faut toujours positiver dans cette profession de torero. Nous pensons qu'aujourd'hui nous sommes quitte avec notre destin. Notre dette de Séville a été acquittée. Séville nous a permis de rentrer dans les grandes ferias comme Pamplona, Bilbao, Santander, Bayonne, Vic, Dax etc. Manuel est passé de remplaçant sur le banc de touche à titulaire. En mars nous n'avions presque rien, mais ensuite quelle grande temporada !
¡Que bonita historia de toros!
Cela fait trois ans que je m'occupe de Manuel, j'ai toujours cru en lui, alors qu'il ne toréait pratiquement plus.
J'ai vu plusieurs qualités dans ce torero. Afición. Courage. Constance et patience. Très bon et très pur concept du toreo. Personnalité.
Tous ces points me font dire depuis le début qu'il sera Figura.
Manuel me fait entièrement confiance. Moi, j'ai une mission et un devoir envers lui : tout faire pour qu'il devienne Figura. Je dois me donner tous les moyens pour y arriver.
Nous avons été contactés par plusieurs grandes empresas pour apodérer Manuel en commun.
Je suis content d'être tombé d'accord avec Manuel sur le choix de Simon Casas. Le nouveau tandem Casas / Piles, professionnellement et humainement, donne du moral au torero. La temporada 2014 sera la plus importante de sa carrière. Être présent dans toutes les férias est une chose, mais triompher est le plus important.
Son coup de corne c'est déjà du passé, et comme il me dit : " ne pas toréer parce qu'on est blessé, c'est "de torero". Ne pas toréer parce qu'on a pas de contrat, c'est terrible".
Et en piste il sera toujours seul face à son toro, tout seul face à son public.
Roberto Piles