Les quatre ex-otages français sont arrivés à Paris

Thierry Dol, Pierre Legrand, Marc Féret et le Lotois Daniel Larribe ont atterri sur l'aéroport de Villacoublay, près de Paris, mercredi à 11h45. Ils ont été accueillis par le Président François Hollande avant de retrouver leurs familles. 

Le Falcon blanc portant l'inscription de la République française, qui s'est envolé vers 7H00 de l'aéroport de Niamey (Niger) en présence des ministres français des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, s'est posé à 11h45. 
Selon l'entourage du président de la République, les ex-otages sont accueillis par François Hollande, avant d'être conduits au pavillon d'honneur de l'aéroport, où ils retrouveront leurs proches, une vingtaine de personnes arrivées vers 10H30.
Ils seront ensuite pris en charge par la cellule de crise du Quai d'Orsay.
"François Hollande ne fera pas de déclaration et il n'y aura pas de réception à l'Elysée", a-t-on indiqué dans l'entourage du président.
Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret avaient été enlevés sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit
(Niger) le 16 septembre 2010. Aqmi avait revendiqué leur enlèvement. C'est François Hollande, en déplacement en Slovaquie, qui a annoncé leur libération mardi.
Le ministre de la Défense a assuré de son côté qu'il n'y avait eu ni "assaut" ni "rançon" pour libérer les Français, saluant, comme l'avait fait le président
Hollande l'implication forte du Niger dans cette libération.



Debriefing

Comme tous les otages après leur libération, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, vont être débriefés par la Direction générale de
la sécurité extérieure (DGSE), une étape obligée avec celles des examens médicaux et psychologiques.
Ces débriefings (rapports de mission) ou "retex" (retour d'expérience) sont essentiels car ils peuvent aider les analystes des services français à recouper leurs informations sur le groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui les a enlevés il y a trois ans à Arlit (nord du Niger) lors d'une opération audacieuse.
Selon les spécialistes, les débriefings se déroulent généralement en deux étapes, suivant des procédures bien rodées. La première a lieu dès la libération des otages en s'appuyant sur la mémoire et les émotions immédiates des ex-otages avant que certains souvenirs ne s'estompent totalement. La seconde phase a lieu, quelques jours après le retour des otages en France, dans un lieu calme, après qu'ils ont retrouvé leurs proches et répondu aux sollicitations des médias.
Eric Denécé, directeur du centre français de recherches sur le renseignement (CF2R) a ainsi expliqué à l'AFP que les quatre ex-otages ont déja été interrogés à Niamey, après leur libération, et dans le Falcon 7X de l'armée de l'air française les ramenant à Paris. Ils ont également subi dans la capitale nigérienne un premier examen médical avant une batterie d'examens plus complets en France.
Dans le cas des quatre ex-otages d'Arlit, ajoute Eric Denécé, la DGSE va disposer des témoignages de quatre personnes : conditions et lieux de détention, calendrier de la captivité, comportement des ravisseurs et éventuelles dissensions entre eux, durcissement éventuel de l'attitude des ravisseurs pendant l'opération Serval, armements et véhicules ...
Ces informations seront ensuite comparées avec des éléments recueillis par d'autres sources.

La question d'une rançon

Selon une source proche des négociateurs nigériens, entre 20 et 25 millions d'euros auraient été versés en vue de leur libération. "La France ne verse pas de rançon", a-t-on fermement répété dans l'entourage du président Hollande et le groupe Areva a mis en avant le même démenti.
"Les Nigériens nous ont énormément aidés, il faut leur tirer un coup de chapeau", avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avant de monter dans le Falcon siglé "République française" ramenant les ex-otages de Niamey.





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