Seconde grande porte pour Joselito Adame qui nous transmet son bonjour après une faena héroïque et un impressionnant vol plané. Sur ses terres, Joselito ratifie sa remarquable saison 2013, trop mal récompensée en Europe malgré son succès de Madrid...
Plaza Monumental de Mexico D.F.
Dimanche 1er Décembre 2013.
Monica Serrano : silence
Joselito Adame : deux oreilles et applaudissements
Arturo Saldivar : salut et silence
Diego Silveti : silence et salut
Un toro de Fernando de la Mora pour la cavalière Monica Serano, peu à son aise semblent dire les dépêches aztèques, le sobresaliente devant estoquer son toro.
Six toros charpentés et bien armés du fer de Barralva ; notables le 1er, 2ème et le 6ème récompensé par « l’arrastre lento » ; coriaces et compliqués les trois autres.
Plus de ¾ d’arènes, soit prés de 35000 personnes venues encourager les espoirs nationaux, menés par Joselito Adame qui a franchi hier la grande porte de la plaza Monumental pour la seconde fois consécutive.
Changeons de capitale latino-américaine où les « chaski », estafettes des Andes, signalent qu’aux arènes d’Acho (Lima, Pérou), seul Pablo Hermoso de Mendoza put tirer les marrons du feu d’une froide et morne soirée, marquée par le décevant cocktail bovin composé de 4 élevages colombiens et deux péruviens.
Le centaure navarrais coupa une oreille, saluts et silences pour El Juli et Daniel Luque.
¾ d’enceinte d’un public fort déçu et courroucé par le comportement du bétail.
Remontons vers le Mexique avec un arrêt en Equateur à la plaza de Tambillo, dans la banlieue de Quito où l’on peut estoquer les toros. Dix km plus loin, c’est interdit suite à une mesure débile prise dans « le canton » de la capitale, après un referendum quelque peu manipulé, la population devant cocher oui ou non à 36 questions posées. Bien cachée en milieu de tableau, la question du genre « êtes-vous pour la suppression de la mise à mort dans les corridas » fut marquée « oui » d’une courte tête. Les autres étaient toutes du style: « Voulez-vous gagner plus, une voiture par foyer, le carburant gratis » etc.…
Bref, à Tambillo, quatre jets de lance de Quito, triomphe d’Ivan Fandiño (trois oreilles) au cours d’un mano à mano avec Guillermo Alban (vuelta, une oreille et salut) le torero de Guayaquil, diplômé de l’Université de Yale (USA). Toros de Campo Bravo et d’El Pinar (2ème et 3ème). Complet ou presque.
Retour enfin chez Pancho Villa, à Monterrey où l’incombustible « El Pana » emporte le gâteau et coupe l’unique trophée du jour face à Victor Puerto et Juan Fernando. A propos d’incombustible, soufflons en choeur les 80 bougies ans du pharaon Curro Romero (1/12/1933).