La trêve des confiseurs qui fut, paraît-il, observée quelquefois à Noël 1914 sur divers fronts de bataille de la grande Guerre n’existe absolument plus dans le monde impitoyable de la corrida.

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Il était de tradition qu’en tauromachie rien ne se passe ni ne se décide avant le « lendemain des rois ». C’est à dire, en 2014, avant le 7 janvier.
Mais c’est fini.
Il suffit de lire naviguer sur Internet, de suivre certains compte twitter et d’avoir quelques correspondants dans le mundillo pour s’en rendre compte : ça chauffe sérieusement !
L’annonce faite en décembre par les cinq figuras est interprétée de mille et une manières. Rappelons les faits : Juli, Morante, Manzanares, Perera et Talavante ont fait savoir, par un simple communiqué, qu’ils ne mettraient plus les pieds aux arènes de Séville tant qu’elles seraient gérées par l’actuelle empresa. Motif : on nous a manqué de respect !
Ce qui est certain, c’est que l’empresa en question est dirigée par Eduardo Canorea et son beau-frère Ramón Valencia et que ces deux gentlemen ne sont pas spécialement réputés pour la délicatesse de leurs propos. Il est exact aussi que l’entreprise qu’ils gèrent est liée aux propriétaires des arènes par un contrat qui semble interminable.
Si les figures menacent de ne pas toréer à Sévile, disent les uns, c’est tout simplement pour mieux négocier leur cachet. Laissons passer les Rois et tout va rentrer dans l’ordre. Non, rétorquent les autres, ils vont réellement boycotter les arènes de la Maestranza, se faire engager ailleurs (par exemple à Málaga le week-end de Pâques) et prouver par A + B qu’ils remplissent n’importe quelle arène sur leurs seuls noms et qu’on ne saurait se passer d’eux.
Depuis quelques jours, José Antonio del Moral relaie même une rumeur qui court, dit-il de comptoirs en comptoirs dans les bistrots autour des arènes : « tout ça n’est que le premier acte d’une manœuvre orchestrée en sous-main par des hommes d’affaires mexicains riches à millions ; ils ont déjà obtenu la gestion de la carrière de Morante et d’une partie de celle d’El Juli ; ils veulent maintenant contrôler les arènes de Séville. Et tant qu’on y est, ils veulent aussi faire main basse sur d’autres arènes en Espagne".
Évidemment, pas le moindre commencement de début de l’ombre d’une preuve ne vient étayer ces rumeurs !
Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’année 2013 ne s’est pas achevée de la plus cordiale des façons pour Fernando Galindo, président du syndicat des banderilleros, et Vicente Zabala de la Serna, critique taurin au quotidien El Mundo. Pour un motif connu pour l’instant d’eux seuls, ces deux éminentes personnalités taurines en sont venus au main dans un bar du quartier Santa Ana de Madrid. Zabala a publié sur son compte twiter une photo de son visage tuméfié. Peu après apparaissait celui de Galindo avec une balafre sur la joue. Elle est le résultat, dit-il, d’une agression à coup de verre brisé.
Bonne année à tous !!!

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