Lors de ses voeux à la presse, le maire de Toulouse a confirmé qu'il travaillait avec le préfet pour interdire le spectacle de Dieudonné prévu au Zénith le 22 février prochain. Il a évoqué un climat proche de celui "des années 30".
Pierre Cohen, le maire PS de Toulouse, a confirmé vendredi matin devant la presse, à l'occasion de ses voeux, qu'il s'opposait en tant qu'élu de la 4ème ville de France à ce que des propos "dangereux" soient tenus, alors que l'humoriste Dieudonné est attendu au Zénith le 22 février prochain.
Au lendemain de la décision du Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative de France, qui a confirmé l'interdiction du spectacle de Dieudonné à Nantes, Pierre Cohen, qui a précisé qu'il s'exprimait en tant que maire et pas comme candidat aux élections municipales de mars prochain, a indiqué qu'il attend la décision du préfet de Haute-Garonne et qu'il travaille conjointement avec lui, pour que de "tels propos" ne soient pas tenus à Toulouse, qui a connu des heures noires en mars 2012 avec les crimes de Merah. Pour lui, la décision du Conseil d'Etat est une "victoire".
"Dieudonné ne m'intéresse pas, en tant que Dieudonné", a-t-il précisé. Pour lui, les valeurs de "haine" et "l'amalgame", liés à l'antisémitisme, à l'homophobie ou au racisme doivent être "combattues prioritairement". Évoquant la montée de ces violences verbales ou des actes racistes ou antisémites, Pierre Cohen a qualifié le climat actuel de proche de celui des années 30.
Empiétant tout de même sur la campagne des municipales, il a indiqué qu'il serait le candidat du "vivre ensemble", pour continuer ce combat prioritaire.