Qu'un documentaire de 1972 voyage, rien de plus légitime. Surtout s'il fait référence à l'histoire d'une demi-douzaine de toreros français qui prennent conscience que naître ailleurs qu'au bord du Guadalquivir, n'est ni une tare ni un impossible rêve. Juste se croiser devant les toros...
Confidences d'archipel
Cela s'est passé vendredi dernier, 24 janvier 2014, 18h15 aux Açores, deux heures de plus à Limoges ou Dijon. Jacques Boyer et ses pimpants 83 ans présente son film consacré aux toreros français enfin réunis sous la bannière du toreo universel. Sautent les frontières. Richard Milian raconte ce combat et cette espérance, lui qui fut le trait d'union des trois générations des matadors de France.
Deux jours ont passés depuis ce débat, le 3ème Forum mondial de la culture taurine touche à sa fin. Hier, dimanche 26 janvier, le final est consacré à José Tomas et à sa corrida en solo du 16 septembre 2012 à Nîmes. Madame Aracelli Guillaume de l'Université de la Sorbonne, entourée du philosophe Françis Wolf et de Rogelio Perez, médecin personnel de José Tomas ont l'immense et captivant mérite de parler de lui comme un héros invisible. Suit " Ce Monsieur ", notre émission de Signes du Toro d' Octobre 2012, qui relate cette matinée où les mots doivent se taire devant tant de toreria.
Dans la salle, Arlindo Telles, organisateur de ce forum, est au bord des larmes. Il était à Nîmes avec trois autres amis açoriens, ils avaient dormi, faute d'hôtel dans un dortoir de couvent.
Michel Dumas, réalisateur de "Ce Monsieur" explique au public la chance de ces images, l'autorisation du maestro de diffuser dix minutes de sa prestation.
En sortant de la salle, on apprend que José Tomas après s'être revu en images avait confié à une ami: " Tu ne penses pas qu'on me voit trop ?"...
Richard découvrait le film de " Ce Monsieur" qu'il n'avait visionné: " J 'ai croisé deux fois José Tomas. D'abord dans un patio de cuadrilla en France. Il s'est avançé vers moi et m'a dit, Maestro, je suis content de vous saluer. La seconde fois, c'était du côté de Medina Sidonia, il partait tienter chez un Domecq et moi chez Cebada Gogo. Pas la même limonade... Je buvais le café, il s'est de nouveau approché pour que l'on se serre la main".
Confidences d'archipel.
zoc.