Pour beaucoup d’aficionados présents à Samadet, outre le soleil revenu, c’est la personnalité de Clemente qui a marqué la novillada d’ouverture en Aquitaine : « il nous intéresse, il est différent, on va le suivre partout » a avoué un spectateur au final.
Dimanche 9 mars 2014. 16 heures.
Arènes de Samadet (Landes).
Francisco José Espada : silence et une oreille
Alvaro Lorenzo : une oreille et salut
Clément Dubecq « Clemente » : une oreille et deux oreilles.
Environ ¾ d’arènes couvertes. Paseo retardé de quelques minutes pour permettre l’accès des spectateurs, contrôlés deux ou trois fois par la centaine de gendarmes venus surveiller les manifestants anti-taurins (50 environ). Si toute la saison nous côtoyons les forces de l’ordre, envisageons une peña à leurs noms, deux ou trois mariages et un banquet final au passage des palombes d’octobre…
Six novillos du fer d’Albarreal, bien roulés, fins d’armures, un brin mous (Sept piques au total) mais abordables en général. Nobles et maniables les numéros 1, 2, 4 et surtout 5. Manso ou âpre les deux restants.
Première novillada et première sortie en triomphe du novillero bordelais Clemente qui, devant le lot le moins propice a convaincu les aficionados qu’il est sans doute l’un des espoirs les plus doués de sa génération. Une vraie personnalité, de l’inspiration permanente, aucun muletazo récité. A Séville, sa fin de faena par doblones au troisième et l’entame au dernier par trincheras, auraient mis les gens debout. On y ajoute le sang-froid, le courage serein, la classe et deux coups d’épée recta. Les premiers rayons du soleil ont brillé à Samadet.