En 2014, 50 jeunes Languedociens sont partis combattre en Syrie et en Irak. Des chiffres sans précédent qu'a révélé le préfet de région, Pierre de Bousquet, vendredi, sur notre plateau. Invité de notre 19/20, il a annoncé le renforcement du pôle régional de lutte contre les filières djihadistes.
Le Languedoc-Roussillon paye un lourd tribu au terrorisme. C'est ce qu'a révélé vendredi soir le préfet de région, Pierre de Bousquet. Invité de notre 19/20, il a ainsi dévoilé le chiffre record de 50 jeunes Languedociens partis combattre en Syrie et en Irak pour la seule année 2014. Du jamais vu, même en Afrique et en Afghanistan, selon Pierre de Bousquet qui a précisé : "c'est beaucoup et c'est sans précédent".
Combattre et prévenir la radicalisation
Le préfet a donc annoncé le renforcement de la coopération entre les différents services pénitentiaires, de la police, de la justice, de la jeunesse et de l'Education Nationale, réunis au sein du pôle régional de lutte contre les filières djihadistes. Objectif de cette structure qui existe depuis 8 ans : prévenir et combattre la radicalisation et le passage à l'acte terroriste des candidats au Djihad.
Un quart des candidats au Djihad sont des convertis
Un travail essentiel en Languedoc-Roussillon, selon Pierre de Bousquet. Pour le préfet : "la communauté musulmane est ici très importante. C'est en son sein que se recrutent les futurs djihadistes, dont un quart sont des convertis. C'est un chiffre important. La crainte, c'est qu'ils meurent au combat ou dans des attentats suicides, ou bien qu'ils reviennent animés d'intentions malfaisantes comme on l'a vu en Belgique."
Revoir l'interview
Le pôle régional de lutte contre les filières djihadistes a donc pour vocation de protéger ces jeunes ressortissants français contre eux-mêmes et de protéger la population dans son ensemble. Revoyez ci-dessous l'intégralité de l'interview de Pierre de Bousquet, préfet du Languedoc-Roussillon. Un entretien réalisé en direct par Hélène Archilla-Macurdy.