Florent Castineira, supporter de foot montpéllierain, avait perdu un oeil à la suite d'un tir de flash ball en marge du match Montpellier-Saint-Étienne, le 21 septembre 2012. En mai dernier, la justice prônait le non lieu, mais ses avocats ont obtenu un complément d'enquête.
En mai dernier, l'affaire dite "Casti" en était restée à un non lieu total, ordonné par la justice. Le parquet, s'appuyant sur le rapport de l'IGPN, avait validé la thèse de la légitime défense avancée par les policiers : ces derniers ont toujours expliqué avoir été violemment pris à partie par les Ultras et obligé de riposter.
La partie civile, représentée par Maitres Corbier et Phung, elle, estime qu'il s'agit d'une bavure. Critiquant l'instruction, ils ont obtenu ce jeudi un complément d'enquête sur deux points :
-D'abord, le visionnage du CD-rom de vidéosurveillance pour connaître la chronologie des affrontements, même si les bandes sont devenues en grande partie inexploitables lors d'une copie. Les plaignants affirment que le tir a eu lieu avant les échauffourées et qu'il n'y a donc pas de légitime défense.
-Ensuite, l'audition et la confrontation du brigadier, qui a utilisé le flash-ball alors que la victime touchée d'un tir direct, était, selon ses dires, assise à la buvette du stade.
Le juge d'instruction, qui avait refusé ces actes, est donc rappelé à l'ordre par la cour d'appel. "On craignait le déni de justice, on le voit s'éloigner et l'heure des mises en cause arriver", réagit Me Corbier.