Issue des quartiers pauvres de Barcelone dans les années 50-60, la tradition de la rumba serait en train de se perdre. Un Agathois se bat pour que sa mémoire perdure : il souhaite son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
- Prenez un rythme endiablé à la guitare, des percussions et une voix rocailleuse.
- Mélangez du flamenco, des rythmes cubains, du rock des années 60, puis influences antillaises, latino-américaines et arabo-andalouses.
- Dansez jusqu'à épuisement.
La rumba catalane, c'est ça. Un mélange des variétés, tout droit sorti des quartiers pauvres de Barcelone dans les années 50-60. Elle est évidemment jouée par les Gitans de la ville.
Si elle a connu son apogée à la fin des années 70, notamment avec le groupe mythique - d'origine camarguaise - des Gipsy kings, la rumba catalane n'est pas morte. C'est du moins ce que tente de démontrer Thierry Patrac, un "représentant de la communauté gitane" d'Agde, dans l'Hérault.
Il en a fait son combat depuis maintenant deux ans, et compte bien le mener jusqu'à... L'inscription du genre musical au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
Barcelone, Perpignan et les Pyrénées-Orientales soutiennent le projet
Selon Thierry Patrac, à Agde, il existe une culture de la rumba catalane très forte. Et elle s'étalerait jusqu'à Nîmes. Soutenue par les villes de Barcelone et Perpignan, ainsi que le département des Pyrénées-Orientales, l'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco participerait à "promouvoir, valoriser et transmettre la mémoire de la rumba". Parce que selon le représentant gitan, la tradition se perd.Mais le projet est plus vaste. Il s'inscrit aussi dans une politique d'intégration et de valorisation de la culture gitane à part entière.
Aidés par les étudiants du département "Patrimoine immatériel" des Universités de Toulouse et Montpellier, il va recenser les artistes locaux, les associations et initiatives sur le site candidaturarumba.eu mais surtout pour étoffer le dossier. Une affaire de deux à trois ans selon lui.