Les personnels du lycée polyvalent Jean-Moulin de Béziers, dans l'Hérault, ont affirmé lundi se sentir "abandonnés" par les pouvoirs publics, après l'agression vendredi d'un professeur de sport au sein de l'établissement. Ils ont aussi réclamé des créations de postes sinon ils promettent des grèves.
Des personnels du lycée Jean-Moulin de Béziers "ont utilisé leur droit de retrait" lundi, évoquant la possibilité de grèves si leurs demandes ne sont pas satisfaites.
Ils rappellent qu'en septembre, il avait été demandé au rectorat des postes supplémentaires d'assistants d'éducation, le maintien de six postes complets de Conseiller principal d'éducation et l'annulation de la suppression du poste de proviseur-adjoint.
En réponse, on nous propose d'échelonner les suppressions et en aucun cas de les remettre en question", déplorent-ils. "Nous en avons assez d'être abandonnés par les différents pouvoirs publics".
"Vendredi dernier, alors qu'il faisait cours, un enseignant d'EPS a été agressé physiquement par deux individus extérieurs au lycée, suite à l'appel d'une élève de la classe. Il s'agit d'une action commanditée", ont dénoncé les employés du lycée dans ce communiqué publié à l'issue d'une assemblée générale et relayé par la CGT éducation.
Les personnels mettent en cause "un sentiment d'impunité de la part des élèves" mais aussi "une dégradation progressive des conditions de travail, une augmentation des effectifs par classe qui devient insoutenable ainsi que la suppression graduelle de postes de personnels encadrants".
Cet établissement accueille une population de plus en plus défavorisée, issue majoritairement de collèges REP +" (réseaux d'éducation prioritaire), soulignent-ils.
Dimanche, une élève de 15 ans et son ami de 17 ans ont été mis en examen pour "violences en réunion dans un établissement scolaire sur une personne chargée d'une mission de service publique" et "intrusion en milieu scolaire".
L'enseignant a été frappé au visage pendant son cours par deux jeunes extérieurs à l'établissement. Une jeune fille est soupçonnée de les avoir appelés suite à un désaccord avec le professeur. Ce dernier a eu le nez cassé, un oeil poché et cinq jours d'Incapacité totale de travail (ITT). Un autre jeune homme est recherché dans le cadre de l'enquête.