Plusieurs groupes d'agriculteurs ont manifesté et déployé des banderoles ce vendredi, dans plusieurs départements de la région Occitanie pour protester contre le Ceta et le Mercosur. Ils craignent que ces accords de libre-échange aient un effet sur les prix et la qualité des produits en France.
Ils mutiplient les actions ces dernières semaines. Des agriculteurs, opposés aux accords de libre-échange entre l'Union Européenne et le Canada (Ceta) et les pays du Mercosur se sont rassemblés dans plusieurs départements de la région Occitanie ce vendredi matin.
Dans les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne ou encore le Tarn, ils étaient plusieurs dizaines à répondre à l'appel des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles (FDSEA). Ils se sont rassemblés pacifiquement devant la préfecture des Hautes-Pyrénées, par exemple, ou dans un champ sur la route de Castelmaurou à Beaupuy (Haute-Garonne).
Le sujet de leur colère : le Ceta et le Mercosur, deux accords de libre-échange qui permettront à la France d'importer de la viande et des céréales depuis le Canada et les pays d'Amérique latine. Des échanges qui auraient un fort impact sur la région Occitanie, grande productrice de céréales et de viande.
Concurrence sur les prix et moins de garanties sanitaires
Selon Elodie Doumeng, Secrétaire générale des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne, et éleveuse, les agriculteurs et les consommateurs français pâtiraient de ces accords s'ils étaient ratifiés."Ils permettraient de faire rentrer, sur le sol national, des produits qui ne respectent pas les normes sanitaires fixées en France", explique-t-elle. Une baisse de qualité pour les consommateurs donc, et aussi une distorsion des prix pour les agriculteurs. Avec davantage de produits sur le marché, à moindre coût, les prix pourraient baisser.
En France, on nous met la pression sur le plan sanitaire et environnemental, poursuit Elodie Doumeng. Nous voulons faire attention à nos animaux et à nos fermes, nous voulons des produits sains.
Les agriculteurs français devraient poursuivre leurs actions au moins jusqu'au 17 juillet, date à laquelle l'Assemblée nationale examinera le projet de ratification du Ceta.