Albi : Lionel Cardon condamné en appel à 18 ans de prison pour 2 braquages avec violences, enlèvements et séquestration

Devant la cour d'Assises d'Albi (Tarn), l'ancien meurtrier et braqueur récidiviste Lionel Cardon a été condamné en appel à 18 ans de réclusion, pour 2 braquages avec violences, enlèvements et séquestration. Il y a 2 ans à Toulouse, pour ces même faits commis en août 2015, il avait écopé de 20 ans.

Le verdict est tombé vers 20h30 ce lundi 19 Octobre 2020, après deux heures et demie de délibéré.
La cour d'assises d'Albi a condamné en appel le braqueur Lionel Cardon à 18 ans de réclusion, pour deux braquages commis avec violences, enlèvements et séquestration : des faits commis en août 2015 à Labarthe-sur-Lèze et Seysses.
Pour ces mêmes faits, il avait déjà été condamné une première fois il y a deux ans par la cour d'assises de Toulouse à 20 années de réclusion : l'avocat général en avait requis 12.


A l'époque l'accusé avait refusé d'être présent à son procès.
Cette fois les jurés du Tarn ont légèrement diminué la sentence - 2 ans de moins - alors que le procureur avait requis la confirmation du 1er verdict de 20 ans.

Agé de 62 ans, Lionel Cardon a déjà passé 35 ans derrière les barreaux.
En 1981, il a été condamné une première fois à 10 ans de réclusion criminelle pour vols aggravés.

Deux condamnations à perpétuité

Puis en mai 1983, il est accusé du meurtre des époux Aran, des médecins vivant à Pessac (Gironde) : il est condamné à la perpétuité malgré ses dénégations.
Pendant sa cavale, il a abattu de deux balles un motard de la police qui l’avait pris en chasse. Verdict là aussi : perpétuité.
Il faut y ajouter une tentative d’évasion en 1989 à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), puis une prise d’otage en 1991 à la maison centrale de Saint-Maur (Indre).

L'impossible réinsertion

Placé en liberté conditionnelle en 2013, il explique au moment de son procès à Toulouse qu'il a rencontré trop d'obstacles sur le chemin de la réinsertion et qu'il a replongé au bout de deux ans.
Installé à Toulouse, il avait rêvé un temps d'embrasser une carrière d'entraîneur de boxe, et l'avait même affiché sur les réseaux sociaux.

Braquages et prises d'otages

Une nuit d'août 2015, deux hommes armés font irruption chez un couple de bijoutiers endormi devant la télé, dans leur maison de Labarthe-sur-Lèze.
L’un des malfaiteurs se fait conduire jusqu’à sa bijouterie par le mari, tandis que l’autre tient l’épouse en otage. Au retour de la bijouterie, ils ligotent leurs deux victimes et repartent avec environ 20 000 euros.
Trois semaines plus tard, un homme cagoulé surgit - revolver au poing - chez la responsable du bureau de poste de Seysses : il la conduit de force jusqu’à l’agence et vole le contenu du coffre-fort, pour un butin de 6 315 euros.

Vidéos et traces ADN

Les caméras de surveillance des deux scènes de crime ont tout enregistré et les braqueurs ont laissé leurs ADN sur des mégots de cigarette et une canette de Coca dans la maison du bijoutier.
Arrêté le 22 octobre 2015 sur la Côte d'Azur, Lionel Cardon a immédiatement reconnu les faits devant le juge d'instruction.
Débuté jeudi dernier, son procès en appel a duré trois jours, marqués par son absence vendredi dernier, au grand dam des trois parties civiles.
Mais l'accusé, qui avait promis de s'expliquer, était bien présent lundi et l'audience a pu être menée à son terme.
 
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