L'ancien braqueur a été condamné jeudi par la cour d'assises de la Haute-Garonne pour des vols avec violence et séquestration. En grève de la faim et affaibli, il n'avait pas assisté à son procès.
20 ans de réclusion criminelle, c'est la peine infligée ce jeudi à Lionel Cardon par la Cour d'assises de la Haute-Garonne à Toulouse, pour des vols avec violences et séquestrations commis en 2015 à Labarthe-sur-Lèze et Seysses. Un complice a écopé de 8 ans.
L'ex-braqueur était jugé en son absence. A l'ouverture de son procès lundi, ses avocats avaient indiqué que l'homme, en grève de la faim à la maison d'arrêt où il était en détention provisoire, ne pèse plus qu'une quarantaine de kilos et n'était pas en état d'être jugé. L'avocat général était allé dans le sens d'un report du procès mais le président de la Cour d'assises avait refusé.
Les avocats de la défense avaient alors refusé de sièger. Le président les avait commis d'office mais ils avaient refusé. Le procès s'est donc déroulé sans l'accusé et sans sa défense ! L'un d'eux, Maître Edouard Martial, a fustigé cette situation sur Twitter :
Mercredi, dans ses réquisitions, l'avocat général avait réclamé 12 ans de prison. Les jurés sont allés au-delà.Un procès sans l’accusé,sans avocat..certains ailleurs l’ont rêvé !!! Le Président Huyette à Toulouse l’a fait!!!! Il nous a commis d’office..refus!!ciao Présidente supérior....
— Martial Edouard (@edmartial) June 13, 2018
Ex-ennemi public N°1 dans les années 1980, Lionel Cardon, aujourd'hui âgé de 60 ans avait été jugé pour le meutre d'un couple de médecin en 1983 en Gironde puis d'un motard qui le poursuivait à Paris. Il bénéficie en 2012 d'un régime de semi liberté et cherche en vain à ouvrir une salle de boxe dans la région toulousaine. En août 2015, il replonge avec la prise d'otages d'un couple de bijoutiers et d'une postière près de Toulouse.