Ennemi public dans les années 80, Lionel Cardon doit être jugé à Toulouse où il est accusé de prise d'otages commis à Muret en 2015. En grève de la faim, il ne s'est pas présenté devant ses juges qui ont décidé, pourtant, le maintien du procès.
Malgré l'absence de l'accusé, le procès est maintenu
Le procès de Lionel cardon a débuté lundi à Toulouse. L'accusé, en grève de la faim, objectivement très amaigri, il ne pèserait plus que 43 kilos, ne s'est pas présenté à l'audience.La cour a dû rapidement décider du maintien ou du report du procès.
Après une assez longue attente, la décision a été prise de maintenir l'audience, les juges ont estimé qu'une grève de la faim était assimilable à un refus de comparaître et non pas à une impossibilité de comparaitre.
Les avocats de la Défense ont annoncé qu'ils quittaient leur banc, le Président les a commis d'office, ils ont refusé et ont quitté la salle.
Le procès devrait durer jusqu'à la fin de la semaine.
Il a passé plus de la moitié de sa vie derrière des barreaux
Lionel CARDON, aujourd'hui âgé de 60 ans, est un vieil habitué des maisons carcérales et des tribunaux.Au début des années 80, il connait ses premières condamnations pour vols aggravés.
Alors qu'il est en liberté conditionnelle, il est soupconné en octobre 83 du meurtre d'un couple de médecins, à PESSAC en Gironde.
Le mois suivant, à PARIS, il est repéré par la police place de la Concorde, il abat de deux balles dans la poitrine un motard qui l'avait pris en chasse.
Dans sa cavale, il téléphone le lendemain à l'Agence France Presse.
Il invoque la légitime défense pour la mort du policier, et se dit totalement étranger au meurtre des époux ARAN.
Deux jours plus tard, il séquestre à Paris une avocate, et une journaliste. La prise d'otage s'achève au bout de sept heures.
Condamné deux fois à la perpétuité en 1986, Lionel Cardon bénéficie en 2012 d'un régime de semi liberté. Il cherche en vain à ouvrir une salle de boxe dans la région toulousaine.
Il replonge en aout 2015,
Avec un complice, il prend en otage un couple de bijoutiers de Muret pour se faire ouvrir leur magasinTrois semaines plus tard, une postière de Seysses est également victime du braqueur.
C'est pour ces deux affaires que Lionel Cardon comparait ce lundi devant les assises de Toulouse...
Hospitalisé aux urgences suite à une grève de la faim, et pesant une quarantaine de kilos, celui qu'on appelle le tueur à l'écharpe blanche ne s'est pas présenté devant la justice.
Vidéo : une vie de tourmente, récit Eric Coorevits