C'est une affaire qui avait suscité l'émotion : après avoir récupéré sa maison, qui avait été squattée pendant des mois, Roland le retraité toulousain de 88 ans a décidé de la mettre en vente, pour pouvoir rejoindre son épouse à Albi. Il veut tourner la page et retrouver la tranquilité.
Ultime épisode d'un "feuilleton" qui aura tenu en haleine la population de la ville rose : l'affaire de la maison de Roland, ce retraité toulousain de 88 ans, qui avait été squattée pendant des mois, va s'achever avec sa mise en vente sur le marché de l'immobilier.
Roland va ainsi pouvoir rejoindre son épouse dans un EHPAD à Albi : jusqu'à présent il louait un petit appartement juste à côté, et lui rendait visite tous les jours. C'est d'ailleurs cette absence de son domicile toulousain qui a incité des squatteurs à l'occuper.
Mairie contre promoteur
En fait, au départ de cette affaire, le retraité avait l'opportunité de céder sa maison à un promoteur immobilier : ce dernier voulait la raser pour construire un immeuble à la place (le terrain fait tout de même 550 m2 de superficie).
Mais la municipalité a décidé d'exercer son droit de préemption : en effet il s'agit d'une maison de style "Toulousaine", construite par son beau-père en 1936. Or beaucoup de maisons de ce style dans l'avenue de Fronton ont déjà été remplacées par des immeubles, et la Mairie voulait arrêter cette disparition progressive d'une partie du patrimoine architectural toulousain.
Tensions autour de l'évacuation
Du coup des squatters en avaient forcé l'entrée et s'y étaient installés à l'automne dernier : protégés par la "trêve hivernale des expulsions", ils ne l'ont quittée que le 11 février de cette année, après un épisode de tension entre les défenseurs des squatteurs et les membres de la population toulousaine émus par la détresse de Roland.
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— Dernières nouvelles (@nouvelles2025) February 12, 2021
Le retraité a donc finalement décidé de mettre sa maison en vente en l'état : une agence immobilière est chargée de trouver un acquéreur, lequel devra faire effectuer des dizaines de milliers d'Euros de travaux de remise en état avant de pouvoir l'occuper. Au prix demandé, cette belle bâtisse de 145 m2 habitables avec 4 chambres devrait assez aisément trouver preneur.
"Sortir des radars"
"Mon beau-père a déjà remercié la presse et tous ceux qui lui ont apporté leur soutien. Désormais il veut tourner la page et retrouver la tranquilité dans sa vie. Il souhaite ne plus communiquer et "sortir des radars". Il ne veut pas non plus que l'on rende public le prix de vente : il y a une affichette de l'agence immobiliére devant la maison - il suffit de l'appeler" nous a expliqué son gendre, qui a régulièrement joué le rôle d'intermédiaire entre le retraité toulousain et la presse.
Du côté de la Mairie de Toulouse, qui s'était opposée à la proposition du promoteur immobilier à l'origine de l'affaire pour une question de respect du PLU (Plan Local d'Urbanisme), il n'y a pas lieu de s'exprimer sur cette mise en vente.