Ariège : des cadavres de chevaux découverts dans un élevage équin pour la deuxième fois

Plusieurs cadavres de chevaux en état de décomposition ont été découverts par des membres d’associations de défense des animaux dans un élevage équin à Pamiers (Ariège). Il y a sept ans, l’éleveur avait déjà été condamné pour des faits similaires.

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« Quand on nous a appelé pour nous signaler des odeurs gênantes sur cette exploitation, on s’est tout de suite douté qu’on allait revivre la même histoire qu’il y a sept ans », glisse Johanna Randavel, présidente de l’association Libre en Barguillère. 

Il y a quelques jours, elles sont deux membres d’associations de défense des animaux à s’être introduites dans cet élevage équin de près de 150 bêtes afin de constater l’origine de ces odeurs. « On trouvé deux cadavres de chevaux cachés sous des balles de foin. Ils sont morts depuis un moment puisque leur corps sont en état de décomposition », explique Johanna Randavel.  

En continuant à chercher on a également trouvé d’autres corps de chevaux en état de décomposition et des ossements dans des bacs remplis d’eau ou sous des bâches, avec une odeur de putréfaction extrêmement forte. Difficile de dire combien de chevaux sont morts. 

Johanna Randavel présidente de l’association Libre en Barguillère

Avertis, la police et les services vétérinaires de Pamiers sont venus effectuer des constatations. Les conclusions sont attendues d’ici la fin de la semaine.

Contacté, l’éleveur concerné refuse de commenter l’affaire, mais il reconnaît le décès de deux poneys qui daterait du mois de janvier. Selon ses dires, les intempéries, la configuration du terrain, très boueux à cet endroit-là, l’auraient empêché de retirer les cadavres des animaux. Le septuagénaire affirme s’en être occupé à présent, et nie la présence d’autres cadavres.

Pour les associations de défense des animaux, c’est la fois de trop. L'éleveur a déjà été dénoncé pour des faits similaires il y a sept ans. Après jugement, il avait été condamné à deux mois de prison avec sursis et 4 000 euros d’amende, sans interdiction d’exercer. 

Ce que nous demandons cette fois-ci, c’est un jugement à la hauteur du danger qu’encourent les bêtes, c’est-à-dire retrait et mise à l’abri de tous les animaux avec interdiction d’exercer.

Amandine Méline membre de l‘association « Les compagnons des animaux »

La préfecture d'Ariège confirme que l'éleveur est connu de ses services. " Les constats effectués feront l'objet de suites par le service de santé et de protection animale de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) et par la police dans un premier temps, sans préjuger de suites ultérieures pouvant être engagées par les différentes administrations compte tenu du déroulé du dossier ", commente la préfecture. 

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