Originaire de Lavelanet (Ariège), Jonathan Rouch est devenu le 8 mai dernier vice-champion d’Europe de body-buiding dans la catégorie des moins de 100 kilos. Portrait d’un athlète hors-norme.
Il est monté sur scène au son de la musique « No sacrifice, no victory » (pas de victoire sans sacrifice) composée par Steve Jablonsky. Et des sacrifices, il en a fallu à Jonathan Rouch pour devenir à 30 ans vice-champion d’Europe de body-building.
Ce coach sportif explique qu’il ne voit pas tous ses efforts comme des sacrifices, mais comme une façon de vivre qu’il adore. Son titre aura tout de même nécessité 3 ans d’une préparation intense.
Du 5 au 9 mai dernier, près de 1 000 athlètes se sont retrouvés à Santa Susanna, en Espagne, pour disputer le championnat d’Europe de body-building. Dans sa catégorie des moins de 100 kilos, Jonathan Rouch est arrivé deuxième sur sept, devant les représentants de la Macédoine du Nord, l’Azerbadjian, la Lituanie, l’Espagne, la Turquie et l’Italie.
Ses points forts : la ligne et la sèche
Après avoir pratiqué la gymnastique enfant, puis le rugby jusqu’en Fédérale 1 à Castanet-Tolosan, Jonathan Rouch a choisi de se consacrer au bodybuilding. Il s’entraine depuis l’âge de 15 ans, et de façon particulièrement intense ces 3 dernières années, afin de préparer la compétition européenne.
Quand j’ai commencé le bodybuilding à 15 ans, je pesais 60 kg. Aujourd’hui, je pèse près de 120 kilos hors saison et moins de 100 kilos après la période de sèche, au moment des compétitions.
Jonathan Rouch, vice-champion d'Europe de body-building
Après plus de quatre mois de "sèche", une période où les culturistes s’entrainent et s’alimentent de façon à perdre le plus de graisse possible, le coach sportif est passé de 120 à 99 kilos … de muscles. Pour plaire au jury de la compétition, 3 critères : le volume musculaire, la ligne, c’est-à-dire l’équilibre des proportions des muscles, la sèche, c’est-à-dire avoir le moins de graisse possible. Ces deux derniers sont les points forts de Jonathan Rouch.
Après son passage sur scène le 8 mai, le culturiste ariégeois ne s’imagine pas du tout à la deuxième place du podium. « C’était ma première participation aux championnats d’Europe alors je ne savais pas trop à quoi m’attendre. À l’échauffement, je regardais mes adversaires autour de moi et je me sentais tout maigre ! Quand je suis descendue de scène, j’ai dis à mon coach : "au moins on aura participé, c’est déjà bien".
Quand je suis sur scène et que le jury donne le classement par pays à l’envers, je pense entendre la France dès le départ. Et puis passe la 5e, la 4e, la 3e place … Je n’y crois pas. Je n’ai pas eu la Marseillaise de la première place mais je suis vice-champion d’Europe.
Jonathan Rouch, vice-champion d'Europe de body-building
Prochaine étape : les championnats du monde
Pour le culturiste, la victoire est loin d’être individuelle. « Sans mon coach, Didier Signourel, je n’aurais jamais était aussi en forme. Et sans ma mère et ma soeur, qui gèrent toute la logistique pour moi, je n’aurais jamais été aussi serein. Je leur dois la victoire », détaille Jonathan Rouch.
Prochain rendez-vous pour ce sportif tout en muscle : les championnats du monde début novembre, qui se dérouleront également à Santa Susanna en Espagne. « J’ai beaucoup d’espoir parce que le sélectionneur de l’équipe de France m’a dit qu’il me voulait sur le podium. Il a ajouté qu’en 20 ans, il ne se souvenait pas d’avoir vu un poids lourd français ramener une médaille des championnats d’Europe, ça m’a beaucoup touché et motivé », conclut Jonathan Rouch.