La cour d'appel administrative de Bordeaux vient de confirmer l’annulation du permis de recherche minière sur le site de Salau, en Ariège. Une victoire pour les opposants à la réouverture de ce site.
La cour d'appel administrative de Bordeaux a confirmé, mercredi 17 juin, la décision du tribunal administratif de Toulouse. Il y a un an, la justice avait annulé l’arrêté du gouvernement accordant un permis de recherches pour la mine de Salau en Ariège.
Une nouvelle victoire pour les opposants
La justice avait été saisie par la commune de Couflens et trois associations, « Couflens-Salau Demain », 1'association « Le comité écologique ariégeois » et 1'association « Henri Pézerat ». Dans un communiqué, daté du mercredi 17 juin, la commune et les associations opposées à l'exploitation de la mine se félicitent :
La Commune de Couflens et les associations souhaitent que ce jugement mette un terme définitif à ce projet minier et apaise toutes les tensions qu’il a soulevées. Elles espèrent que toutes les parties qui se sont opposées sur ce dossier vont se rassembler pour exiger la dépollution de l’ancien site minier de Salau afin de protéger l’environnement et de préserver la santé des populations.
Depuis janvier 2015, date à laquelle les habitants du secteur apprenent la possible réouverture de la mine, la mobilisation des opposants n'a jamais cessé. Pour Jacques Renoud, maire-adjoint de Couflens et membre de l'association "Stop mine Salau", cette décision de justice est une satisfaction :
Cette décision nous donne raison. Cela veut dire que nos arguments sont les bons. Ce permis n'aurait pas dû être signé. Mais on attend deux mois avant de nous réjouir totalement, c'est le délai où un recours peut être déposé devant le Conseil d'état.
Une mine fermée depuis plus de 30 ans
La mine a fermé il y a trente ans. Le site de Salau-Couflens a été exploité de 1971 à 1986. Pour les uns, sa réouverture constituerait un enjeu économique, pour les autres, elle serait source de nuisances environnementales.
C'est une société australienne, Variscan, qui avait obtenu l'autorisation d'exploiter le site en 2016. Variscan assurait que son permis n’aurait pas d’impact négatif sur l’environnement et sur le contexte social de la vallée. Au contraire, son projet serait porteur de développement économique pour le secteur concerné. Ce qu'ont toujours contesté les associations de défense de l'environnement.