Nouveau rebondissement dans le dossier de la mine de Salau en Ariège. La structure "Mines du Salat", chargée des recherches et de l'exploitation de la mine, a demandé sa liquidation judiciaire. La conséquence du retrait de son principal investisseur.
Après des années de batailles juridiques, le projet de réouverture de la mine de Salau en Ariège connaît un nouvel épisode qui, cette fois-ci, pourrait signer la fin du feuilleton.
La structure "Mines du Salat", censée exploiter la mine, a demandé sa liquidation judiciaire. Une conséquence du retrait d'Apollo Minerals, son principal investisseur, qui a déjà dépensé plusieurs millions d'euros dans la recherche et la dépollution du site.
Au total : la structure australienne a financé plus de six millions d'euros depuis le début du projet. Elle a décidé d'arrêter les frais.
Marcel Ricordeau, co-président de l'association Stop Mine Salau est satisfait :
Cela montre à quel point ce projet depuis le début est fragile financièrement en plus du problème sanitaire et environnemental
L'Etat soutient toujours le projet
En juillet dernier, le ministère de l'Économie, des Finances, de l'Action et des Comptes publics avait fait appel de l'annulation du permis de recherche dans la mine, décidée par le tribunal de Toulouse.Car le tungstène est un matériau stratégique pour la France, qui dépend du marché chinois.
Un soutien également local
L'exploitation de la mine est aussi soutenue au niveau local par une association de militants, qui espéraient des retombées positives pour l'économie du Couserans.Comme par exemple Hélène Nirascou, la Présidente de l'association Pour Promouvoir une Exploitation Responsable de la Mine de Salau :Pour l'heure, le projet n'est pas encore enterré. Si le permis de recherche est à nouveau validé en cour d'appel, la mine pourrait attirer de nouveaux investisseurs, et relancer le débat autour de son exploitation, plus de trente ans après sa fermeture.Une exploitation responsable est tout à fait envisageable de nos jours. beaucoup de progrès ont été fait. C'est l'emploi et la vitalisation de notre région. Car chez nous, tout meurt, tout ferme
Reportage de G. Berg et P. Dussol :