Ce militant des Faucheurs volontaires doit être entendu par les gendarmes ce mardi 5 mars. Avec d'autres membres du collectif écologiste, il avait illégalement semé du blé issu de semences paysannes sur un terrain de Limagrain en décembre 2017.
Il y avait du monde ce mardi matin, devant la gendarmerie de Pamiers. Une cinquantaine de Faucheurs volontaires sont venus pour soutenir l'un de leurs militants et porte-parole : Dominique Masset. En effet, celui-ci était convoqué par les militaires suite à une histoire de semis illégaux.
Semences et OGM
L'affaire date de décembre 2017. Les membres du collectif, spécialistes des opérations coup-de-poing, avaient en effet ensemencé une quinzaine d'hectares d'une plateforme d'essai appartenant à Limagrain près de Melun (77) avec du blé issu de semences paysannes et fermières. L'objectif : dénoncer les actions de ce groupe et d'autres semenciers, qui imposeraient des variétés OGM aux populations en toute discrétion.Mesure d'intimidation ?
Sur les soixante-dix faucheurs impliqués, seul Dominique Masset a été placé en garde-à-vue. Pour les militants, cette convocation servirait à intimider les membres du collectif. D'autant que ce n'est pas la première fois qu'ils organisent des semis illégaux et n'ont jamais été inquiétés par la justice dans ce genre d'affaires, selon eux.Du glyphosate dans les urines
Toujours d'après les Faucheurs volontaires, cette convocation pourrait faire suite à la campagne nationale de dépistage du glyphosate dans les urines lancée en avril 2018 dans le département de l'Ariège.Celle-ci n'a cessé de prendre de l'importance en France, et a des conséquences sur l'opinion publique concernant les produits phyto-sanitaires, vivement critiqués en ce moment. Dominique Masset devrait rester en garde-à-vue toute la journée.